A ses débuts au XIIè siècle, la « Bourse » a traité les dettes des groupements agricoles en collaboration avec les banquiers. Le concept séduit peu à peu les Nations du Vieux Continent notamment en France, en Italie, en Belgique, en Grande Bretagne et aux Pays Bas.
Ce dernier a d'ailleurs été le théâtre du premier krach boursier en 1636 causé par l'effondrement du cours de la tulipe le premier octobre. Appelé la tulipomanie, cet événement a entraîné le développement du domaine du financement car il a permis de vulgariser l'émission des actions et des obligations. Mais, la Bourse est loin de pouvoir être réduite à ces deux principaux produits financiers.
La Bourse, le concept
La Bourse est une conception entièrement économique, étant une institution qui traite des échanges de biens ou de valeurs. Si les bourses de commerce sont relatives à l'échange des marchandises, la Bourse telle qu'on a l'habitude d'entendre nous renvoie surtout vers la bourse des valeurs. A cet effet, elle raccorde les entités ayant des besoins de financement, telles que les entreprises privées et les différents organes de l'Etat, à celles qui ont un excédent de capitaux.
Ainsi, la Bourse sert à mobiliser l'épargne pour financer des investissements. Elle constitue un système dit désintermédié pour se différencier du système bancaire usuel.
Par conséquent, la Bourse est un marché et les opérations qui s'y tiennent se font à travers la négociation de titres et produits financiers dont les caractéristiques assurent la minimisation des risques pour les investisseurs. En outre, ces produits financiers sont liquides et peuvent donc s'échanger un nombre indéterminé de fois.
Néanmoins, il est primordial de signaler que la bourse ne concerne pas l'échange des devises, lequel est réservé au marché monétaire ou marché des changes. Il est d'ailleurs qualifié de marché « hors bourse » ou « de gré à gré » dans la mesure où la négociation monétaire aboutit à un accord strictement bilatéral.
Les instruments financiers utilisés en Bourse
Les produits boursiers les plus répandus sont les titres financiers notamment les actions et les obligations. Si les premiers donnent à leurs acquéreurs un droit de propriété partielle à une société, les seconds matérialisent un emprunt. Par conséquent, le détenteur d'une obligation devient un créancier de l'entreprise émettrice.
Les titres comprennent le certificat d'investissement, qui se différencie de l'action par l'absence d'un droit de vote, le bon de souscription et l'option financière. Autrement, les produits négociables en bourse sont des produits dérivés qui s'appuient sur l'évolution des cours des titres financiers et de quelques matières premières telles que le pétrole, le maïs et autres métaux précieux. Il s'agit des warrants, des trackers, des OPCVM ou encore les swaps, les forwards, et les contrats à terme.
Le système boursier a développé un nombre considérable d'indices qui ont pour objet de refléter l'état et l'évolution d'un marché ou d'un secteur d'activité particulier à une période donnée.
A titre illustratif, le CAC 40 (Cotation Assistée en Continu des 40 plus grandes valeurs nationales) sert de référence pour le marché financier parisien et concerne les transactions effectuées au niveau de chaque secteur de l'économie. Parallèlement, huit autres types d'indices dont le CAC Next 20 et l'indice technologique CAC IT 20 sont périodiquement mis à jour afin de peaufiner les analyses.
En outre, les plus grandes places boursières mondiales possèdent leurs indices de référence. A New York est établi l'indice Dow Jones sur lequel s'appuie la sphère industrielle mondiale. Dans le domaine technologique américain, le plus répandu est le Nasdaq composite. Autrement, les acteurs économiques peuvent se reporter au FTSE 100 (Footsie) de Londres, au Dax de Francfort ou au Nikkei de la place nippone qui représente toute la zone d'échange asiatique.
La Bourse, le fonctionnement
Auparavant, si le système a été mis en place pour être accessible à tout le monde, son développement et son importance nécessitent maintenant l'intervention des intermédiaires financiers que sont les banques, les sociétés de gestion ou autres cabinets de conseil en finances. Ceux-ci font ensuite parvenir les ordres de bourses des acheteurs et des vendeurs aux courtiers et autres membres officiels de la bourse, communément appelés prestataires de services d'investissement.
Tout ce processus est informatisé, délaissant l'ancien système de la criée. Ainsi, chaque acteur peut intervenir instantanément, dans une totale transparence.
Généralement, tous les ordres d'achats et de ventes dans le carnet d'ordres informatique sont exécutés dès l'ouverture de la séance selon leur ordre chronologique d'arrivée. Les transactions et les cotations se poursuivent durant toute la séance.
A l'heure de la fermeture, les ordres continuent à s'amasser sans être exécutés. Il est à noter que les ordres non exécutés seront reportés à l'ouverture du lendemain si leur date de validité le permet.
Ce marché étant réglementé, le système de cotation suit une procédure stricte au même titre que l'ajustement des cours de chaque produit. Ces mesures prévoient la sécurité des investisseurs et la garantie pour les acheteurs qu'ils pourront être livrés selon les termes du contrat correspondant, donnant ainsi libre cours à la spéculation.
A ce titre, les spéculateurs peuvent intégrer le marché primaire qui regroupe les nouvelles demandes de capitaux. Autrement, ils peuvent agir sur le marché secondaire par les échanges des produits déjà existants.
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