Dans ses prescriptions alimentaires, la religion islamique distingue nettement le permis de l'interdit. Si le premier se dit « halal » ou licite, le second est considéré ne pas l'être et se définit « haram ». Aussi, l'aliment haram est contenu dans un passage de la sourate 5, verset 3 du Coran évoquant explicitement : « Vous sont interdits la bête trouvée morte, le sang, la chair de porc, ce sur quoi on a invoqué un autre nom que celui d'Allah... ». Aucun pratiquant ne pourra s'y soustraire tant qu'il veut suivre sa religion.
Le porc et les interdits en Islam
En général, l'éducation par le Coran rejette l'insalubrité, la toxicité et tout genre d'impureté. Le porc fait partie de cette dernière catégorie car cet animal est jugé malpropre de nature, obscène à l'extrême et dangereux pour la santé de l'homme. Ce dernier point se vérifierait, selon toute vraisemblance, dans la mesure où une forte concentration de graisse se cumule dans la viande tout en demeurant un hôte favorable au développement de la trichine, laquelle provoque la trichinose, une maladie pouvant se révéler mortelle pour l'homme.
Autrement, comme cet animal n'est pas normalement constitué, le tuer reviendrait à toucher l'un de ses organes vitaux, en propageant ainsi de l'acide urique véhiculé par son sang. Ce processus le rendrait alors impropre à la consommation. Dans le cas où une telle opération s'avèrerait une réussite, il est souvent avancé que le climat du Proche Orient ne se prêterait pas à la conservation de cette chair, laquelle se détériorerait alors très rapidement. Dans la mesure où bon nombre de micro-organismes pathogènes se retrouvent dans cet animal, un temps de cuisson important se voit recommandé. Seulement, les conditions nécessaires à cet effet ne pouvant pas se réaliser, ingurgiter un tel danger relève tout simplement du suicide (un péché capital dans toute religion).
L'Islam et les autres religions face à la consommation de porc
Moïse fut le premier à prohiber l'absorption du porc d'après l'Ancien Testament de la Bible. Cet argument est apporté pour étayer la thèse islamique sur la question bien que les raisons évoquées ci-dessus ne peuvent trouver leur origine qu'au XIIème siècle de notre ère. Puis, les musulmans se rapportent à la religion juive qui condamne les bêtes à sabot au même stade que la graisse. D'ailleurs, les textes du Coran font souvent référence au passé juif sur lequel les musulmans se sont beaucoup inspirés. Dans tous les cas, les disciples de Mahomet considèrent, à tort ou à raison, le bien-fondé de leur tradition et de leur censure à travers ces sources étrangères.
Par ailleurs, ils déclarent que cette interdiction ne se base pas nécessairement sur les seuls côtés négatifs. En effet, ils soutiennent que la cause peut en être multiple dans la mesure où il peut s'agir d'une épreuve de la part de Dieu, d'une leçon, d'un avertissement ou encore une exhortation à Le gratifier davantage à travers les actes et l'observation des lois inscrites dans le Coran.
En définitive, un musulman peut toujours se trouver dans une situation où il ne saurait pas ou qu'il est dans l'obligation de braver l'interdit. Dans l'un de ces cas, le verset 173 de la sourate 2 indique clairement qu'il n'est pas dans le péché s'il y est contraint, par exemple en cas de famine avancée, il pourrait être pardonné car Allah est miséricordieux donc Il aime et pardonne. Malgré tout, un musulman doit veiller à « être raisonnable en toute chose » afin de se voir accordé le pardon d'Allah.
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