Omega 3 : de bonnes graisses pour réguler le poids

Omega 3 : de bonnes graisses pour réguler le poids

Publié le dimanche 14 juillet 2013 à 18:35

Dans certains aliments comme le soja, le poisson ou les graines de lin, on trouve les oméga-3. Ce sont de bonnes graisses dont la consommation régulière est conseillée par les nutritionnistes et les cardiologues. Une équipe de chercheurs, composée de scientifiques allemands, français et anglais, vient de révéler que ces graisses joueraient aussi un rôle important dans le métabolisme et la régulation du poids.

Dirigée par le professeur Philippe Froguel, exerçant au laboratoire génomique et maladies métaboliques, cette équipe a livré, sur le site de la revue Nature, les conclusions d'une étude qui montre que les oméga-3 permettent de vite ressentir la sensation de satiété. Ces graisses évitent ainsi les abus de nourriture, assurent un poids normal et nous épargnent de nombreux problèmes de santé comme le diabète. En effet, dans les cellules de l'intestin et du foie, se trouvent des récepteurs qui permettent de perdre l'appétit au moment opportun. Sans cette présence, on se nourrirait à l'excès, parce qu'on serait incapable de savoir à quel moment il faut arrêter de manger. En ce qui concerne les oméga-3, c'est le gène GPR120 qui en est le récepteur principal. Quand on consomme donc ces graisses, ce gène envoie les signaux de satiété afin qu'on n'abuse pas de la nourriture. Malheureusement, les chercheurs ont constaté que le GPR120 est muté chez les sujets obèses, ce qui les pousse à une alimentation anormale, matérialisée par une prise exagérée de nourriture.

Le gène GPR120 active la sécrétion des hormones et la production de l'insuline qui coupent l'appétit. Pour avoir la certitude de sa mutation chez les sujets obèses, l'équipe du professeur Froguel a utilisé des souris chez qui ce gène n'est pas fonctionnel. En d'autres termes, le GPR120 a été muté chez ces animaux. Après avoir été soumises à un régime fait de graisses et de sucres, ces souris ont rapidement présenté une obésité. En plus, il fut relevé plusieurs anomalies comme une infiltration lipidique et un diabète, des observations qu'on retrouve d'ailleurs chez les personnes souffrant d'obésité.

La mutation du gène GPR120 a même été constatée chez 14 500 sujets obèses. Cette défaillance affecte aussi 3% des personnes en surpoids et augmente les risques d'obésité de 60%. Même si chez ces personnes, la consommation d'oméga-3 ne déclenche pas les signaux de satiété du fait de l'absence de ce récepteur, les chercheurs pensent que cette étude leur ouvre une porte sur de possibles traitements de l'obésité.

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