L'origine du kilt, appelé aussi filleadh beag en gaélique écossais et philabeag en anglais, demeure incertaine. Toutefois, la découverte d'effigies sur des tombes irlandaises du Moyen Age, montrant des personnages vêtus d'habits ressemblant au kilt permet de dire qu'il date de cette époque. Par ailleurs, son nom, dérivé du mot danois "kitle" signifie remonter ou, au sens large, attacher le tissu, mais ce qui est sûr, c'est que ce sont les Highlanders écossais, notamment depuis le XVIème siècle, qui lui ont donné son importance avant qu'il ne soit intégré par la suite à la culture de la nation. En effet, le motif du tartan avec lequel on le confectionne symbolise l'identité sociale de son propriétaire, définissant son appartenance à un clan ou à un district. Cette culture d'appartenance s'étend au cours de l'histoire, en intégrant des régions ou des nations voisines. Ainsi par exemple, les raisons politiques, qui ont rapproché la France et l'Ecosse, notamment la bataille de Culloden en 1745 et le soutien mutuel de la cause jacobite, ont permis aux français d'être admis à arborer les prestigieux tartans "Royal Stuart" et "Jacobite". Par ailleurs, on note que l'identité écossaise reconnue par l'Empire Britannique est matérialisée grâce à la visite du roi Georges IV à Edimbourg, en 1822. Depuis, le kilt, élément qui fait partie du folklore écossais, gagne sa lettre de noblesse à travers le monde et devient la fierté de toute une nation.
Le kilt et les accessoires qui vont avec
Tout comme les autres types d'habits, le kilt obéit à certaines exigences esthétiques. Il s'agit d'un vêtement masculin ressemblant à une jupe s'arrêtant au genou, qui se porte à la place d'un pantalon. Confectionné avec du tartan dont le motif symbolise son prestige, il porte des plis à l'arrière. Il est de coutume qu'un kilt de qualité conserve toujours le motif, même aux endroits plissés et ne comporte pas d'ourlet. Une large ceinture de cuir, généralement de couleur brune ou noire, munie d'une boucle argentée portant l'insigne d'un clan, l'accompagne en tant qu'accessoire de maintien. Le sporran, un petit sac de cuir ou de fourrure orné du même motif que la boucle, sert de poche et une épingle, au style traditionnel, fixe le rabat du tissu pour éviter son soulèvement. Parmi les éléments à porter avec le kilt, on note particulièrement le béret à pompon et les chaussures aux longs lacets, appelées ghillie brogues. Quant à la couverture de la partie supérieure du corps, une chemise, une veste ou un gilet peuvent être mis, selon le goût du porteur. Enfin, le fait de mettre ou non un dessous est aujourd'hui laissé à la discrétion de chacun, alors que traditionnellement, le kilt se portait sans sous-vêtement.
Les catégories de kilts et les occasions pour les arborer
Hormis le motif du tartan et les qualités de finition évoquées précédemment, les kilts peuvent être catégorisés en fonction des occasions auxquelles ils conviennent. En général, les meilleurs sont destinés pour les grands événements, tels que les manifestations historiques, culturelles et commémoratives ainsi que les mariages ou les anniversaires. Par ailleurs, les kilts militaires sont aussi considérés comme des bons produits, même si le motif du tartan ne figure pas toujours comme il se doit sur la partie plissée. De nos jours, le kilt moderne se vulgarise et est porté avec beaucoup moins de contrainte par des gens de toute nationalité, dans n'importe quel endroit et à n'importe quelle occasion. De plus, il s'accompagne librement de toutes sortes de tenues vestimentaires, allant des chaussures ordinaires aux tee-shirts, en passant par les pulls et les cravates de toutes les couleurs. Son tissu peut être aussi d'une nature quelconque, comme le synthétique, le cuir ou le jean, à l'image de ceux des supporters de football ou de rugby.
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