Pour cela, le chirurgien prendra soin de bien séparer la peau saine en surface de la couche lipidique à aspirer car la première servira en fin d'opération à « remettre en selle » votre abdomen refait. Mais avant tout, le médecin devra évaluer l'ampleur de la masse adipeuse à extraire par lipoaspiration, puis il lui faudra aussi jauger l'état et la morphologie de votre abdomen car cette opération pouvant parfois être qualifiée de « lourde » n'est pas sans risques.
En effet, gardez toujours en tête que lorsque le cas est critique et présente une grande difficulté technique, la seule lipoaspiration sera inopérante et il faudra « reconstruire » votre abdomen par une plastie. Dans ce cas, l'intervention se déroulera sur deux séances dont la seconde devra attendre une année. D'ailleurs, l'importance de l'intervention est telle qu'une anesthésie locale ou générale sera indispensable.
Cas particuliers
Parfois, lorsque la surcharge pondérale est telle que vous ne parvenez à en venir à bout par le sport ou un régime alimentaire, l'abdominoplastie est la solution idoine. La lipoaspiration étant la première étape, la véritable plastie abdominale est réservée aux cas critiques dans lesquels la paroi abdominale ainsi que les muscles abdominaux ne présentent plus un niveau de tension normal.
Des photos de la zone abdominale à opérer sont préalablement faites par le chirurgien afin de déterminer les paramètres de l'incision à effectuer. Lors de l'intervention, il prendra bien soin de décoller la peau saine des tissus de graisse afin de la restructurer plus tard, une fois la plastie achevée.
Pour pallier à des cas spécifiques tel que le phénomène du « ventre rond », le chirurgien procédera à une restructuration des muscles abdominaux en faisant appel à l'endoscopie. Par contre, pour des cas bénins tel que présence de vergetures, il suffira d'enlever la peau abîmée et la couche adipeuse en surface qui la sous-tend.
Quoi qu'il en soit, l'intervention durera au moins une heure de temps et sera focalisée sur la zone située entre le pubis et l'ombilic car c'est là que se déposent les couches de graisse les plus tenaces.
La plastie abdominale et ses risques
Pratiquée impérativement sous anesthésie, l'abdominoplastie est une intervention qui peut être lourde selon les cas d'espèce. C'est pourquoi vous devez savoir que le coût de cette plastie abdominale peut s'élever jusqu'à 4000 voire 4500 euros et cela, sans que vous puissiez être remboursé car l'assurance maladie ne prend pas en charge ces frais là s'il s'avère que cela ait été fait dans un but exclusivement esthétique. Une petite dérogation est faite à cette règle lorsque vous prouvez que cela a été fait suite à des grossesses à répétition ou lorsque vous avez subi une césarienne.
Quant aux risques que comporte cette opération qui peut aller de la simple lipoaspiration à la reconstruction abdominale par plastie, il peut s'agir très rarement d'une infection d'origine microbienne ou bien encore il peut se développer des hématomes post-opératoires du fait d'incisions mal ciblées il peut arriver également que certains vaisseaux du système lymphatique présents dans la paroi abdominale soient atteints lors de l'incision.
Puis, des cas d'embolie pulmonaire ou de phlébite sont à redouter car ceux-ci sont mortels si cela vous est déjà arrivé. Enfin, une mauvaise opération peut provoquer des nécroses ou laisser de larges cicatrices indélicates auxquelles il faudra remédier par de nouvelles interventions ou des injections spécifiques.
Les conseils utiles et ce qu'il faut savoir
Les cicatrices issues de l'incision abdominale étant définitives, autant à ce que ce soit de petites cicatrices. Parfois pourtant, il peut apparaître un phénomène de nécrose, signes d'une mauvaise cicatrisation. Ainsi, il vous est formellement déconseillé de consommer du tabac lors des 2 mois avant l'opération.
Après l'intervention, vous devrez éviter l'exposition prolongée au soleil afin de ne pas influer sur la pigmentation des zones traitées car la texture des cicatrices ne sera définitive qu'après une période comprise entre 6 et 12 mois. La patience est donc de mise pour pouvoir juger du résultat définitif et si vous projetez après l'intervention de tomber enceinte ou de prendre du poids, l'opération aura été vaine car le rendement de l'intervention ne sera visible qu'après plusieurs mois.
Pour les femmes qui prennent la pilule, il est conseillé d'arrêter afin de diminuer les risques d'embolie ou de phlébite. Tout particulièrement pour les hémophiles, il est déconseillé de consommer des médicaments anti-inflammatoires tels qu'aspirine ou paracétamol.
Après l'intervention, évitez de mettre vos muscles abdominaux sous tension lors des deux premiers mois.
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