Le métier d'expert-comptable, le spécialiste des comptes

Publié le mardi 20 avril 2010 à 13:42

Etant le bras droit du chef d'entreprise, l'expert-comptable le conseille sur toutes les décisions à prendre. En outre, c'est aussi un manager, un accompagnateur et un confident auquel le chef d'entreprise peut se fier. Ses attributions touchent tous les services et ses interventions sont beaucoup plus intenses dans le domaine de l'export, de la gestion, du droit social, fiscal et des affaires. Ainsi, on le rencontre tout au long de la vie de la société dès sa création à sa fermeture. Il apporte son savoir-faire dans tous les travaux de gestion comme les études de rentabilité, l'établissement des comptes et les dossiers administratifs, par exemple. Vu le volume et l'importance de son travail, on peut classer ses fonctions en trois grandes catégories qui sont la mission consultative, la mission comptable ainsi que la mission d'assistance et de conseil. Dans l'exercice de ses fonctions, il est tenu de se conformer à la déontologie du Conseil de l'Ordre des experts comptables.

L'avis de l'expert-comptable importe énormément lors des contrôles de sincérité des comptes, de régularité, d'audit et de révision comptable. Effectivement, son opinion est déterminante pour le résultat et s'il le juge nécessaire, il a le droit d'entamer des procédures légales pour le modifier. Sa mission comptable concerne principalement l'établissement et le suivi des comptes annuels et en tant qu'assistant et conseiller, il est habilité à guider l'entreprise dans ses relations avec les institutions financières et les banques.

Ses propositions peuvent prendre la forme d'instructions ou de directives sur ce qui touche l'organisation administrative, générale, sociale, fiscale et juridique. Le dirigeant de l'entreprise le consulte lors des décisions vitales à prendre et tous les problèmes lui sont transférés, afin qu'il puisse les diagnostiquer et en trouver les solutions adaptées.

Les avantages et les inconvénients de cet emploi

De par ses attributions, l'expert-comptable bénéficie d'un salaire élevé, dont le barème ne suit pas une grille fixe, mais dépendant surtout de l'entreprise qui l'emploie et de ses expériences. L'emploi d'expert-comptable est une profession bien rémunérée, qui en plus n'est pas encore saturée, étant donné que tous les ans, ce secteur recherche environ 300 à 400 professionnels. En plus, ce poste offre d'importantes perspectives d'avenir pouvant évoluer vers les places de dirigeant, sinon il peut acheter des parts dans des cabinets d'expertise ou dans le meilleur des cas, se mettre à son compte. Effectivement, en France, seulement 10% des experts-comptables travaillent en tant que salarié, dont la majorité d'entre eux sont des débutants.

Par ailleurs, ce travail ne comporte aucune limite géographique et il arrive souvent que celui qui l'exerce œuvre aussi en dehors de sa région, ce qui l'amène à faire des fréquents déplacements. Il faut toutefois signaler que ses horaires de travail, irréguliers et parfois contraignants, exigent une grande disponibilité, une grande mobilité et une grande résistance physique surtout lors des audits et durant les périodes de fermeture de compte en fin d'année, pour l'établissement des comptes annuels, des bilans, etc. Aucun retard n'est admis, et dans le cas de certains experts qui font des commissariats aux comptes par exemple, comme ils sont appelés à vérifier et contrôler rigoureusement les comptes des grandes sociétés établis par d'autres, ils peuvent être appelés à travailler les week-ends ou à des heures tardives.

Comment accéder à cette profession ?

Ce métier s'ouvre aux personnes ayant effectué un cursus universitaire option audit, finance et comptabilité au sein des universités nationales. Les sortants des grandes écoles reconnues telles que l'Ecole Supérieure de Commerce peuvent également prétendre à ce poste. Selon les établissements scolaires, la formation peut prendre la forme initiale ou continue. L'élève doit maîtriser les mathématiques financières, l'informatique de gestion, la fiscalité, le droit et la gestion. Au moins, seule l'obtention d'un des trois diplômes requis offre la possibilité d'envisager de faire carrière dans ce domaine. A savoir, le DCG (diplôme de comptabilité et de gestion) correspondant à un BAC + 3 ou licence

le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité et gestion) l'équivalent d'un master et le DEC (diplôme d'expertise comptable). Les titres comme le CCA relatif à la comptabilité, le contrôle et l'audit, la MSTCF (maîtrise des sciences techniques comptables et financières) décernée par le CNAM et l'INTEC ainsi que les masters délivrés par les universités étrangères sont également acceptés. En tout cas, une personne ne peut prétendre à devenir expert-comptable que si elle a effectué 8 années de formation dont les 3 dernières pour des stages réussis en milieu professionnel, à l'issue desquels, elle peut se présenter à l'examen d'entrée à l'Ordre des experts-comptables. En intégrant l'ordre, elle doit prêter serment pour se conformer à la déontologie.

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