Dans la réalité, quelle que soit l'orientation de votre carrière musicale (musicien d'orchestre, instrumentaliste ou professeur de musique), vous devrez être capable d'embrasser plusieurs disciplines pour réussir et pour pouvoir vivre de votre art.
Les différents aspects du métier de musicien
Les possibilités sont multiples et varient en fonction du genre musical adopté (en tant que professionnel) et de l'instrument choisi. La carrière du musicien d'orchestre est particulièrement régie par cette dernière condition (il y a plus d'instruments à corde que d'instruments à vent dans un orchestre). Parallèlement, il y a également le chef d'orchestre, qui, généralement, a débuté en tant que musicien d'orchestre. Ensuite, il y a l'instrumentaliste et le musicien solo qui évoluent en tant qu'interprète ou compositeur. Il y a également les professeurs de musique, à titre indépendant ou dans une école, dans un collège, lycée ou université. Bien entendu, cela dépend du niveau d'étude et donc du diplôme. En général, tout musicien professionnel est en même temps professeur de musique. Le musicien compositeur, quant à lui, est un musicien qui crée des morceaux musicaux, des chansons ... Enfin, l'arrangeur est celui qui coordonne la musique des différents instruments d'un orchestre ou d'un chanteur.
Parmi les avantages que présentent le métier de musicien, il faut citer en premier lieu la passion car on ne devient pas musicien sans aimer la musique. Par ailleurs, les musiciens évoluent dans le monde de l'art, du spectacle, de la culture. A ce titre, les plus ambitieux auront l'opportunité de se déplacer pour les tournées et autres concerts à travers le monde.
Le principal inconvénient du métier de musicien est l'inconstance des revenus car, mis à part les musiciens salariés des grands orchestres, par exemple, le cachet dépendra du contrat et du type de prestation à effectuer. C'est ainsi qu'on exigera du musicien indépendant une certaine polyvalence dans la mesure où il sera tour à tour directeur artistique et organisateur d'événement musical pour son propre compte. Un autre inconvénient mais commun à bien d'autres métiers, est l'instabilité des horaires. De plus, c'est un métier particulièrement prenant en fin de semaine et le week-end ce qui pourrait léser la vie de famille.
Les différentes formations à suivre pour devenir musiciens
En général, l'orientation vers une carrière musicale se fait dès le lycée, par la préparation d'un baccalauréat L (Lettres et Arts) ou Technique de Musique (mentionnant la spécialité musicale et l'instrument choisi) pour pouvoir ensuite se présenter aux concours d'entrée dans un conservatoire. Pour réussir le concours d'entrée, il est fortement conseillé de s'y préparer en suivant préalablement une formation dans un conservatoire municipal ou régional. Parmi les conservatoires, il y a le Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris ou de Lyon (CNSM), il y a également le Conservatoire National de Région (CNR), l'Ecole Nationale de Musique (ENM). Ce dernier s'attache à former les futurs professeurs de musique. Comme pour tous les autres métiers de l'enseignement, il faut également passer un Certificat d'Aptitude pour devenir professeur de musique (que ce soit à titre indépendant ou non), c'est le cas du CAPES, accessible dès la licence. Il est à noter que les études au sein du CNSM durent 4 ans, celles au sein de l'ENM sont réparties en trois cycles (initiation, perfectionnement et supérieur). Le cycle court délivre un diplôme de fin d'études tandis que le cycle long est une préparation aux concours d'entrée en conservatoire.
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Etant élève en cursus spécialisé, je me permets d'apporter quelques informations =).
En plus de l'orchestre, il existe une possibilité d'être professeur en conservatoire ou en école de musique en passant un DE (diplôme d'état), plus "facile" à obtenir que le certificat d'aptitude. Il existait des écoles appellées CEFEDEM pour cela, mais celles-ci sont aujourd'hui progressivement remplacées par des pôles supérieurs.
Le pôle supérieur permet de passer une licence de musicologie, une licence d'interprète (DNSPM) et un DE tout en conservant un bon niveau instrumental. Il en existe à Paris (Boulogne et Aubervilliers), à Dijon, Rennes, Strasbourg, Poitiers, Bordeaux ...
Le CNSM n'est donc pas le seul moyen d'accéder à une carrière de musicien. Le concours d'entrée est extremement difficile, il ne faut donc pas se décourager en cas d'échecs répétitifs (chaque candidat a le droit à trois essais dans un CNSM), il existe bien d'autres possibilités, à l'étranger notamment.
Enfin, il me semble important de parler du DEM (diplôme d'études musicales) ou du CEPI (le diplôme n'est pas toujours le même en fonction des conservatoires).
Ce diplôme est délivré à la fin du cursus spécialisé dans les conservatoires régionaux ou départementaux. Il est obligatoire de l'avoir pour passer des entrées en pôle supérieur et il est conseillé pour rentrer au CNSM (mais pas obligatoire !).
Pour l'obtenir, il faut valider des unités de valeurs (UV) en deux ans ou trois ans. Les UV varient en fonction des conservatoires mais l'UV dominant est celui de l'instrument.