Les caractéristiques qui font d'une personne un chômeur varient selon les pays et les organismes de recensement. Il y a trois types d'individus : le chômeur qui rempli les conditions qui seront citées plus bas, l'actif qui a un travail et enfin l'inactif qui ne travaille pas et ne rempli pas les critères qui font d'une personne un chômeur. Voici quelques définitions suivant divers pays.
Pour le Bureau International du Travail (BIT) de France, par exemple, un chômeur est une personne de plus de 15 ans, sans travail durant une semaine de référence (moins d'une heure hebdomadaire d'activité), disponible pour tout travail qui se présente dans la quinzaine. La personne doit rechercher activement un travail, ou sinon, en avoir déjà trouvé un qui commence ultérieurement. Les chômeurs sont le rapport entre le taux de chômage et la population active. Pour l'Agence Nationale Pour l'Emploi (ANPE), la catégorie 1 stipule qu'un chômeur est une personne sans emploi, disponible tout de suite, tenue d'accomplir des actes positifs de recherche d'emploi, à la recherche d'un emploi à durée immédiate et à plein temps.
Aux USA, l'organisme de recensement existant est le « Bureau of Labor Statistics » (BLS). Un individu est reconnu comme étant chômeur après 4 semaines de recherches actives d'emploi. Il doit être ouvert à tout emploi qui lui est proposé.
Les différentes sortes de chômage ainsi que leurs causes
Le chômage est dit « volontaire », ou frictionnel, quand un salarié décide lui-même d'arrêter de travailler par paresse ou parce que les politiques de l'entreprise où il travaille ne sont pas flexibles à ses exigences. Il se caractérise, pour le premier cas, par le manque de volonté de travailler ; la personne, dans son analyse des avantages et des inconvénients du travail, préfère rester sans emploi pour conserver sa liberté et profiter des différentes allocations. Dans le second cas, le salarié décide de quitter son travail car il le juge insuffisamment payé alors que la richesse qu'il produit ne permet pas à l'entreprise d'augmenter sa rémunération.
Le chômage peut aussi être causé par les différentes perturbations causées par l'Etat et les différents syndicats : réglementations excessives sur le temps de travail, sur le salaire minimum, sur les conditions de travail… Au lieu de favoriser la compétitivité d'une main-d'œuvre locale, ces réglementations l'affaiblissent par rapport à la mondialisation et la délocalisation du travail dans les pays à main-d'œuvre bon marché.
Nous avons aussi le chômage causé par la discrimination qui va des âges à la couleur de la peau en passant par le sexe du salarié. Les discriminations peuvent être de natures différentes suivant les opinions de l'employeur. Il est cependant à noter qu'il est difficile de déterminer le taux de discrimination exact envers les femmes et les minorités ethniques puisqu'elles sont aussi performantes que le reste de la population active. En 2005, le chômage a surtout touché les personnes sans diplômes, les jeunes de 15 à 25 ans et 9,8% des femmes contre 8% des hommes de la population active, en France.
Nous avons aussi le chômage saisonnier surtout vu dans le secteur agricole et le tourisme, le chômage technique causé par la disparition soudaine des moyens de production, le chômage de mobilité qui voit le salarié changer fréquemment d'entreprise, de région, de poste et de conditions de travail auxquels s'ajoute l'alternance entre périodes d'activité et d'inactivité. Il y a aussi le chômage structurel causé par l'incompatibilité de l'offre et de la demande de travail, le chômage conjonctif dû à une évolution négative de l'économie d'un pays.
Les solutions proposées : Les politiques Françaises face au chômage
Les solutions proposées varient suivant le pays, les organisations sociales d'aide aux chômeurs ainsi que de la mentalité des habitants d'un pays donné. Des événements politiques peuvent aussi proposer des solutions radicales au problème du chômage.
Les organismes de recensement tels que l'ANPE et le BIT proposent des emplois aux chômeurs aptes à travailler en plus des allocations. Les chômeurs de toutes les classes sociales ont ainsi l'opportunité de trouver des emplois convenant aux qualifications qu'ils ont. Comme le problème du chômage résulte aussi de l'inadéquation de l'offre et de la demande d'emploi, cette solution permet d'orienter le travail dans le secteur qui en a le plus besoin.
La seule vraie solution est la recherche du plein emploi. Cette étude n'est pourtant pas simple car il y a deux approches différentes contradictoires : les politiques actives qui modifient le niveau de l'emploi dans l'économie et qui sont soutenues par des personnes qui pensent que le chômage est causé par les rigoureuses réglementations affligées par l'Etat. Par contre, les politiques passives prônent la limitation du chômage sans augmentation de la demande de travail économique, cette façon de penser est soutenue par des personnes qui suggèrent l'abolition du licenciement.
À cause de ces interprétations différentes de la résolution du chômage, il est impossible pour le pouvoir en place de trouver la solution optimale qui permettra le plein emploi. Au lieu de cela, nous avons droit à une lutte superficielle contre le chômage qui ne se base pas sur le volume exact de la population chômeuse mais sur les licenciements locaux médiatisés et à faible impact sur la question de l'emploi à la sortie de chaque élection. La solution serait de concilier les deux façons de penser afin de résoudre globalement les problèmes de chômage dans un camp comme dans l'autre.
Les évolutions de la lutte contre le chômage dans le temps et l'espace
Le chômage a atteint des chiffres vertigineux, en France comme ailleurs, à la fin de chaque Guerre Mondiale. Cela était dû en partie à la reconversion des soldats ainsi que de la situation économique précaire à ces époques. Pourtant, les nations Européennes et Américaines s'étaient vite rétablies, quelquefois de manières peu orthodoxes ! Citons l'exemple de l'Allemagne qui, après la Première Guerre Mondiale, s'est relevée grâce au nazisme alors qu'elle avait un taux de chômage de 10 % à la fin de la guerre.
Les peuples nordiques voient leurs taux de chômage baisser grâce à une solidarité hors du commun : en Suède, les citoyens et les communes aident les personnes les moins employables qui eux doivent accepter tout emploi qui leur est proposé. Un cas de figure assez similaire se présente au Danemark où 100 % des indemnités sont payées à une personne s'il est prouvé qu'elle a été active pendant un temps totalisé à plus d'une année durant les trois années précédentes, ces indemnités ne sont pas dégressives. D'un autre côté, il n'y a pas d'indemnités de licenciement et les assurances chômage sont gérées par des firmes privées. Ces firmes proposent 90 % du salaire sur une durée de 4 ans. D'autre part, les municipalités programment des formations professionnelles obligatoires pour les chômeurs afin qu'ils puissent élargir leurs capacités et rentrer dans le marché du travail plus facilement.
Il n'est pas impossible d'atteindre le but du plein emploi, quelques pays y sont arrivés alors qu'ils avaient des débuts difficiles au début du siècle précédent. Les dragons asiatiques (Corée du Sud, Taiwan, Singapour et Hong Kong), par exemple, ont su exploiter le nombre de leur population en se spécialisant dans des secteurs où la main-d'œuvre en grande quantité est nécessaire pour pratiquer de la sous-traitance.
Un des pays européens qui a réussi ce défi est l'Irlande qui a, elle aussi, adopté une stratégie d'intégration du pays dans le marché international et développé un secteur où elle s'est spécialisée. Cela montre qu'en posant les bonnes questions, il est possible d'arriver à bout de cette situation délicate qu'est le problème du chômage.
Les effets du chômage sur les différentes couches populaires
La vision des économistes et celle du peuple sont très différentes. Si les uns voient dans le chômage un effet néfaste de la technologie, les autres y trouvent souvent le sentiment de rejet de la société.
Les demandeurs d'emploi issus des zones modestes supportent mal le chômage. Dans ces milieux, être titulaire d'un emploi est un signe de réussite, d'avenir prometteur et une source de respect ; il est donc très compréhensible que le chômage soit très appréhendé au niveau de cette classe sociale. Le manque d'activités annexes dans ces zones se révèle être un facteur aggravant car les chômeurs n'ont pas de ressources pour faire évoluer leurs compétences. La recherche et l'espérance d'un poste à responsabilité s'en trouvent handicapées. La baisse du moral de l'ouvrier, surtout lorsqu'il confirme sa situation de chômeur dans les services d'aide à l'emploi, est la cause majeure de la paresse qui s'en suit.
A l'inverse, les cadres, même au chômage, peuvent trouver le temps d'améliorer leurs capacités. Ils y trouvent du recul et une énergie nouvelle pour faire face aux crises et à la pression du prochain emploi qu'ils comptent avoir.
Les causes et effets du chômage selon les économistes
Selon Karl Marx, le chômage est le résultat de la séparation de la force du travail en deux : les salariés qui ont un surtravail et les employés qui ont un sous-travail ; ce dernier groupe constitue les chômeurs qu'il appelle "armée industrielle de réserve". De ce scindement peut résulter une exploitation de l'homme par l'homme et donc du Capitalisme. Il suggère un système de communisme/socialisme (les deux mots avaient la même signification pour lui) pour résoudre ce problème.
Alfred Sauvy parle de la théorie de déversement qui prône la transformation qualitative et non quantitative du travail. Les nouveaux désirs seraient comblés par l'avancée technologique et la force de travail tendrait vers le secteur tertiaire. Il a pris comme exemple, l'abandon des travaux agricoles au profit des travaux industriels. Cette théorie a plus tard été prise à l'extrême par Jeremy Rifkin : il pensait que l'automatisation et l'informatisation causerait la disparition du travail. Cette théorie est comparable aux points de vue des radicaux du XVIIIème.
Paul Krugman a, lui, émis l'hypothèse que la hausse du chômage serait causée par la concurrence déloyale. Cela rejoint la théorie de Walter Stopler et Paul Samuelson selon laquelle l'égalisation du salaire pour l'exécution d'un même travail causerait la disparition des manufactures et la montée du taux de chômage dans les pays où le salaire est rigide à la baisse, ce qui est le cas pour la plupart des pays développés. Cette théorie pourrait être vérifiée grâce à la mondialisation.
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Par définition :"Le chômage est un état d'inactivité d'une personne souhaitant travailler". Il me semble que cela n'est pas raisonnable... Toute personne qui recherche un emploi, souhaite travailler pour gagner de l'argent. Ce salaire doit être suffisant pour que la personne qui travaille y trouve son compte. Car travailler permet à l'employeur d' avoir un meilleur rendement dans l'entreprise. Mais le gain réalisé ne satisfait jamais le patronat.
On peut souhaiter travailler pour le plaisir, c'est mon cas, je suis retraité et je bricole chez moi sans revenu pour ce travail. Mais quelqu'un qui souhaite travailler, C'EST POUR VIVRE HONNETEMENT DE SON TRAVAIL ET SUBVENIR A SES BESOINS, CE QUI N'EST PAS LE CAS. La paie doit subvenir au besoin de la famille sans être obligé de faire des heures supplémentaires ou du travail au noir... Tout le monde doit y trouver son compte....
De l'argent, il y en a, mais trop de personnes ont des revenus mirobolants, certains arrivent à faire fortune trop rapidement, à mon avis aucun salaire ne devrait le permettre. MAIS ON FERME LES YEUX, C'EST DU VOL. MERCI DE M' AVOIR LU....