Les Arnaques au chômage

Publié le lundi 7 juillet 2008 à 14:38

Actuellement, le système d’assistance de collectivités publiques fonctionne du mieux qu’il peut pour apporter son aide aux chômeurs à travers les RMI (Revenu minimum d’insertion), les assurances maladies, et autres allocations que les organismes sociaux offrent. C'est ce mode de fonctionnement du système qui a incité certaines personnes malveillantes à oeuvrer pour soutirer à la collectivité des sommes conséquentes, et ce au moyen de procédés frauduleux. De plus, si auparavant les fraudes se faisaient individuellement, actuellement, c'est tout un réseau qui opère.

Les divers moyens utilisés dans l'arnaque au chômage

Les personnes qui veulent gagner de l'argent sur le dos du système d'assistanat ne cessent de trouver diverses idées pour parvenir à leurs fins. Un des procédés utilisés, c'est le recours aux fausses attestations. Les fraudeurs se servent des failles du système pour arnaquer le chômage. C'est le cas par exemple d'un important arnaque qui s'est déroulé aux Assedic d'Alsace où les malfaiteurs se sont servi des conventions entre la France et la Suisse sur l'assurance chômage, selon lesquelles, tout travailleur habitant aux frontières des deux Etats peut bénéficier de l'assurance chômage français, à condition qu'il rentre en France tous les soirs ou au minimum une fois chaque semaine. Les escrocs ont alors établi des faux papiers pour pouvoir bénéficier de ces allocations.

Les cas de ce genre sont nombreux et les manières de le faire, diversifiées, à un tel point que les escrocs arrivent par exemple à rassembler un mois de salaire avec les indemnités perçues. C'est le cas des cadres qui déclarent gagner des salaires élevés pour pouvoir bénéficier d'allocations chômage pareillement élevés. Ces derniers se servent ainsi de faux bulletins de paie où leurs salaires vont jusqu'à 10 000 euros par mois. Il y a aussi le cas de certains médecins qui accordent des certificats d'arrêts de travail moyennant frais, ou encore des soi-disant chômeurs qui trompent l'administration, toujours avec des faux papiers, tout comme beaucoup d'autres méthodes qui regorgent d'astuces diverses pour tromper le système. On peut dire que les arnaqueurs fourmillent d'idées pour trouver les divers moyens qui leur permettraient d'arriver à leurs fins. Malheureusement, ces malversations coûtent très cher à la collectivité.

Arnaque au chômage : un vrai trafic industriel

Le temps des escrocs individuels est aujourd'hui révolu. Bien sûr, il en existe toujours mais on constate également que les fraudes au chômage sont élaborées à un niveau plus élevé. En effet, les arnaqueurs se livrent aujourd'hui à des fraudes à grande échelle dans des associations bien organisées. La délivrance et l'usage de faux deviennent une activité à part entière pour les malhonnêtes qui veulent s'enrichir rapidement sur le dos des organismes sociaux. C'est ce que le directeur de la prévention des fraudes et de la prévention aux Assedic, monsieur Michel Rimbault, confirme d'ailleurs dans plusieurs interviews qu'il a accordées.

L'arnaque au chômage en réseau devient de nos jours courant. De nombreuses personnes se livrent de plus en plus à cette activité. C'est le cas par exemple de l'arnaque à l'Assedic, en région parisienne, qui a eu lieu pendant près de cinq ans en toute impunité. Plus de 600 personnes ont ainsi été mises en cause et ont pu bénéficier frauduleusement des avantages de l'organisme. A la tête de l'opération se trouve un cerveau qui vend en kit des faux papiers incluant des contrats d'embauche, des bulletins de salaire, et des lettres de licenciement. En échange des services rendus, le cerveau perçoit jusqu'à 3000 euros pour chaque faux qu'il délivre.

La justice face à l'arnaque au chômage

La justice ne reste pas inactive face à l'ampleur des dégâts. Les organismes victimes des entourloupes deviennent de plus en plus prudents face à l'imagination et au perfectionnement des fraudeurs. En effet, le coût des arnaques que les organismes sociaux subissent, revient vraiment très cher à la collectivité. La plupart du temps, ces derniers ont du mal à gérer les actions malhonnêtes, tantôt de particuliers sans conscience civique, tantôt de professionnels faisant partie d'un groupe très organisé. Par ailleurs, le système présente encore des failles que les arnaqueurs exploitent impunément. Les organismes sociaux requièrent alors les services de la justice pour essayer de démasquer et de démanteler les fraudeurs.

Les arnaques au chômage sont aujourd'hui un phénomène courant contre lequel la justice doit constamment lutter. Les acteurs en sont de plus en plus nombreux et n'ont aucune gêne à le faire. Qu'il s'agisse de particuliers ou de réseaux structurés, ces personnes trouvent toujours des moyens tout autant plus astucieux les uns que les autres, pour abuser l'administration. La justice s'efforce de réagir face aux actions menées par les arnaqueurs. Bien sûr, cette dernière arrive parfois à démasquer les malfrats qui opèrent dans cette activité mais force est aussi de constater que cela n'empêche pas la prolifération de l'arnaque au chômage. Les questions de crises économiques apparaissent alors suite à la progression de ce phénomène et les débats sur le système d'assistance aux chômeurs sont de plus en plus vivifiés.

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