Avant tout, il convient pour le chômeur de bien gérer sa recherche de formation, en remettant en question quelques points essentiels.
Premièrement, il lui est nécessaire de savoir si on aspire à un recyclage ou à un renforcement de compétences, ou plutôt à une reconversion, surtout si l'arrêt du précédent travail est dû à un licenciement.
Dans le cas d'une réinsertion dans le même type de métier qu'auparavant, il s'agit d'évaluer sincèrement ses aptitudes afin de mieux se préparer à un bon départ.
Pour une reconversion, il faudrait se renseigner sur les secteurs porteurs du marché de l'emploi. Ensuite, une fois la catégorie de formation fixée, l'intéressé doit s'adresser à l'ANPE pour la convaincre, en vue d'une prise en charge par l'Etat de la formation envisagée.
Autour de l'indemnisation de la formation
On note d'abord que toute forme d'indemnisation perçue par le chômeur en formation est avalisée par l'Assedic ou par le Conseil Régional. Si la personne a accès aux allocations de chômage, elle doit s'inscrire à l'ANPE dans le cadre d'un projet personnalisé d'accès à l'emploi ou PPAE, en vue de l'octroi d'une indemnité durant sa formation, appelée allocation d'aide au retour à l'emploi ou ARE.
Une telle allocation est, a priori, accordée si la formation est prescrite ou homologuée par l'ANPE, vu les études antérieures et leur pertinence à l'égard du marché de l'emploi. D'un montant maximal de 665 euros par mois, sa valeur globale peut s'élever jusqu'à 2 500 euros pour toute la durée de la formation.
Dans le cas d'épuisement du montant total alloué, avant que la formation soit terminée, une rallonge portant le nom d'allocation de fin de formation ou AFF peut être accordée par l'ANPE. Mais pour un chômeur qui n'a pas accès aux allocations, une formation suivie ne sera pas financée en principe.
Toutefois, sous un certain nombre de conditions, une rémunération par l'Etat peut être accordée durant la formation, à la suite d'une demande adressée au Centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles ou CNASEA. Ainsi, une aide forfaitaire peut être versée aux salariés sur six ou douze mois, respectivement au cours de la dernière ou des deux dernières années, et à ceux qui sont âgés de 21 à 25 ans, ou encore aux veuves, divorcées ou célibataires ayant en charge au moins un enfant.
Les handicapés privés d'emploi, quant à eux, pourront percevoir la totalité de leur salaire antérieur pendant la formation, à condition d'avoir été en activité durant six mois au cours des deux annnées passées. On note qu'une prise en charge par le CNASEA a de meilleures chances d'aboutir, si la formation est proposée par des entités reconnues telles que le conseil régional, la direction du travail et l'AFPA. Enfin, si le chômeur n'appartient à aucun de ces cas de figures, il lui appartient de procéder à une demande d'allocation de solidarité spécifique ou ASS, au titre de dernier recours.
Les stages et leur rémunération
Généralement, une formation, un recyclage ou une réorientation dans le but d'une intégration professionnelle s'accompagne d'un stage, qui dure 3 à 4 mois. On note que ce dernier constitue une voie obligatoire pour l'octroi d'une certification ou d'un diplôme. De plus, il est souvent proposé en vue d'un pré-emploi et le candidat, répondant à un profil adéquat et faisant preuve de satisfaction, peut être retenu à un poste définitif. Sinon, une éventuelle pièce justifiant le suivi dudit stage lui servira à la recherche d'une embauche à un autre endroit.
La plupart du temps, les stagiaires ayant accès aux allocations de chômage continuent de percevoir un montant d'une valeur identique à celle de l'ARE, correspondant précisément à l'allocation d'aide au retour à l'emploi-formation ou AREF. Dans le cas contraire, aucune indemnisation n'est attribuée au concerné, à moins que le stage soit agréé par l'Etat.
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