Comment devenir vendeur sur les marchés ?

L'expression « être son propre patron » s'applique parfaitement à un vendeur sur les marchés. Cela importe peu que vous soyez fleuriste, marchand de légumes, boucher ou vendeur de matériels d'occasion, vous pouvez choisir vos horaires et vos tarifs sans avoir un chef qui vous donne des ordres. Toutefois, le tableau n'est pas aussi rose, être son propre chef signifie qu'on devra tout faire soi-même. Il y a également le fait que vous devrez pratiquer des prix avantageux pour concurrencer la grande distribution. Cependant, la tendance actuelle des consommateurs est de privilégier les petits commerces, surtout dans le domaine de l'alimentaire, où ils peuvent profiter de produits frais.

Les conditions pour vendre sur les marchés

En premier, il existe deux types de vendeurs sur les marchés : les ambulants et les fixes. Ces derniers louent un emplacement à la commune ou à la préfecture pour une durée variant entre 3 et 6 mois. C'est la meilleure méthode si on vous donne une bonne place afin de maximiser les ventes. Les ambulants s'installent sur des places libres si l'abonné est absent, c'est assez aléatoire et il faut être le premier sur les marchés, car la location est négociée avant l'ouverture et seulement pour la période du marché. Certains vendeurs préfèrent cette solution, car ils peuvent bénéficier de certains bons emplacements, et en plus, la possibilité de vendre sur différents marchés reste avantageuse. Le vendeur n'est pas limité aux marchés, mais sur toutes les voies publiques telles que les foires, les halles et même des emplacements privés, s'il obtient l'aval de son propriétaire. Il est à noter qu'il faut posséder une carte de marchand ambulant si on est itinérant, alors que le commerçant sédentaire négocie uniquement avec la préfecture de la ville. Il y a quatre formalités à remplir avant de vendre sur un marché : la déclaration du commerce et la demande de la carte professionnelle à la préfecture, l'enregistrement à la liste des métiers officiels et enfin le paiement d'une caution ou d'une garantie pour la consignation. Il est à noter que certaines activités telles que la vente de matériels informatiques nécessitent des pièces particulières qu'on peut se procurer à la direction de la concurrence. La vente sur les marchés n'échappe pas au paiement de la couverture sociale qui comprend l'assurance vieillesse et maladie, et les allocations familiales.

Les conseils pour vendre sur les marchés

Il y a un seul responsable sur les marchés qu'on appelle le placier. Ce dernier partage les places et encaisse les différents droits au nom de la municipalité, il peut éventuellement régler les conflits entre les commerçants. On considère que les meilleures places sont au centre où la foule est plus nombreuse, toutefois si vos produits prennent du volume, il vaut mieux s'installer dans les périphéries pour avoir plus de visibilité. Le stockage est la bête noire des commerçants surtout dans l'alimentation, c'est pourquoi il faut toujours privilégier un stock limité, quitte à se rendre régulièrement chez le grossiste. Vous pouvez également louer un garde-meuble si vous vendez des denrées qui ne sont pas périssables. Il faut garder à l'esprit que la vente sur les marchés rapporte environ entre 1 000 et 1 500 euros par mois, aussi il faut s'assurer si la quantité de travail répond à vos attentes. Le commerçant doit acheter, charger, livrer, étaler et convaincre l'acheteur, certains emmènent un membre de leur famille pour les aider, mais la plupart sont seuls, ce qui représente une masse de travail conséquente. Parmi les vendeurs sur les marchés, il y en a ceux qui sont des vendeurs partiels qui profitent du week-end ou des jours fériés pour avoir un bonus financier.