Devenir boucher, le travail de la viande

Publié le mercredi 21 avril 2010 à 11:20

Être boucher est un métier offrant de nombreux débouchés, voire même l'opportunité de gérer sa propre entreprise. La boucherie figure parmi les secteurs à très faible taux de chômage et représente de ce fait un domaine très porteur dont les perspectives de développement professionnel sont nombreuses. Toutefois, comme tous les métiers, le métier de boucher nécessite une formation et une maîtrise qui s'acquièrent au fil du temps. En effet, pour devenir boucher, on doit avant tout suivre une formation auprès d'un Centre de Formation des Apprentis et acquérir parallèlement l'expérience nécessaire dans une vraie boucherie avant d'avoir le privilège d'ouvrir son propre magasin.

De plus, pour être reconnu dans le métier, il est nécessaire de passer par des formations plus approfondies comme le Brevet de Maîtrise ou le Brevet Professionnel. Être boucher est un métier aux multiples facettes, car en plus de la commercialisation proprement dite de la viande, il offre une grande satisfaction relationnelle de par les multiples contacts créés avec la clientèle.

Le boucher assure à lui seul plusieurs fonctions dont notamment celle d'accueillir la clientèle, celle de vendre de la viande et celle d'entretenir les relations avec la clientèle. De ce fait, ce métier requiert des connaissances approfondies en boucherie, une grande patience, une grande résistance physique de par la position debout prolongée, une agilité à manier un couteau et enfin un grand sens relationnel. De plus, pour acquérir par la suite son indépendance en développant sa propre entreprise, il faut disposer des compétences requises, notamment à travers les différentes formations disponibles.

La formation au métier de boucher

Comme tous les métiers, plusieurs stades de formation sont nécessaires avant de pouvoir exercer le métier de « boucher ». L'idéal est d'intégrer un CFA pour obtenir soit un CAP, soit un BP en boucherie, tout en travaillant simultanément dans une petite boucherie, pour bénéficier à la fois de la théorie et de la pratique. A ce stade, la poursuite d'un cursus scolaire n'est pas obligatoire. En effet, cette formation, agréée par l'Etat, est ouverte à toutes les personnes ayant le niveau de la classe de 3ème, ayant au minimum 15 ans et au maximum 25 ans. De plus, l'étudiant en boucherie est considéré comme un salarié, et de ce fait, il perçoit un salaire comportant tous les avantages sociaux y afférents. Le premier diplôme délivré par le CFA est le Certificat d'Aptitude Professionnelle, prodiguant le titre d'Assistant en produits carnés. Une fois le CAP en poche, vous devrez choisir soigneusement la filière que vous souhaitez intégrer et devenir soit boucher, soit tripier, soit boucher spécialiste en viande de cheval, soit volailler. Si vous comptez aller plus loin, vous pouvez choisir une autre option de CAP qui au bout d'un an octroie le titre de salarié Traiteur, et ce toujours en parallèle avec un stage en entreprise. Toutefois, si vous préférez conserver votre filière initiale, vous pouvez obtenir après un an un Certificat de Qualification Professionnel. Sinon, vous pouvez également vous tourner vers l'obtention d'un Brevet Professionnel soit à l'issue d'un apprentissage, soit en suivant des cours par correspondance, soit en formation continue, soit par accord de qualification. Comme le BP qu'on vient de voir précédemment, le Brevet de Maîtrise permet également d'acquérir une qualification élevée de « Maître Artisan ». De plus, il est à noter que le titulaire de ce diplôme est autorisé à former des stagiaires. Toutefois, dans ce cas, il faut justifier d'un CAP, d'un Bac professionnel, d'un BP et d'un BEP ou de 5 ans d'expérience dans le domaine. Par ailleurs, une formation professionnelle dénommée « alimentation » permet d'obtenir également un BEP, deux ans après la classe de 3ème, suivi par la suite par un Baccalauréat professionnel.

La journée d'un boucher

Un boucher assure différentes tâches au cours de la journée, débutant en général par l'achat de viande dans les abattoirs ou auprès des commerçants grossistes. Selon ses habitudes ou ses relations avec le fournisseur, il peut se déplacer lui-même pour se procurer de la viande ou se contenter de passer un coup de fil pour effectuer ses commandes. Par la suite, le boucher se charge de trancher la viande, d'étaler les morceaux sur sa vitrine pour les clients au détail, avant de les revendre. Hormis les ventes à l'unité, le boucher peut être conduit à vendre en gros à certains de ses clients, comme c'est le cas par exemple des restaurants, pour lesquels il se chargera lui-même de la livraison, selon le cas.

Le métier de boucher et les qualités requises

Selon la filière choisie au cours de la formation, le boucher peut devenir un boucher charcutier, un boucher classique ou un charcutier traiteur. Pour exercer son métier, il peut soit posséder sa propre boucherie, soit avoir son stand dans un supermarché, soit travailler pour une fabrique. Dans ce dernier cas, le boucher est orienté vers une tâche spécifique liée à la boucherie proprement dite, étant donné que dans ce genre de firme, il existe la plupart du temps un département commercial. Toutefois, dans les boucheries artisanales, un boucher doit être le plus polyvalent possible. En effet, pour mener à bien son activité et fidéliser sa clientèle, il doit avoir une bonne hygiène, de l'agilité avec les instruments tranchants qu'il utilise, un sens aigu des relations humaines, du dynamisme et de l'énergie pour résister à la position debout et surtout la faculté de gérer efficacement sa petite entreprise. Il faut toutefois reconnaître que ce secteur offre plusieurs avantages car en plus d'être un emploi stable à rémunération plutôt satisfaisante, il permet de développer des liens sociaux. De plus, le métier de boucher est encore très porteur de par un taux de chômage quasiment nul et une clientèle constamment présente. En effet, la clientèle ne cesse de s'élargir et comprend notamment les consommateurs particuliers, les supermarchés, les fast-food etc. De plus, l'engouement actuel pour la viande « saine et non chimique » incite de nombreuses personnes à cuisiner elles-mêmes leur viande et préfèrent par conséquent l'acheter directement chez le boucher du quartier.

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