Acheter un cheval, une decision compliquée

Publié le mardi 14 avril 2009 à 11:21

La décision d’acquérir un cheval relève plus de la passion que d’une simple envie d’avoir un animal de compagnie chez soi ou pour soi. Les personnes concernées par l'achat d'un cheval sont, à quelques exceptions près, des initiés et des férus d’équitation. Il est vrai que rien ne vaut la complicité qui se développe au cours du temps entre un cheval et son propriétaire, surtout si celui est le cavalier. Il ne s’agit pas ici de définir le budget alloué pour acheter un cheval car la fourchette de prix est trop grande et le cheval n’est pas un objet standard : chaque animal a sa valeur et ses particularités. Par contre, avant d’acheter un cheval, certains éléments et critères doivent être bien connus pour ne pas regretter son choix.

Lorsqu'une personne décide d'acheter un cheval, elle peut rapidement se laisser entraînée par le plaisir et l'excitation d'avoir son propre cheval, au point d'oublier de considérer certaines règles primordiales pour l'épanouissement du nouveau propriétaire et surtout celui du cheval.

Les besoins du cheval

Pour avoir son propre cheval, il faut savoir répondre aux nombreux besoins plus ou moins particuliers de l'équidé. Avant tout, l'espace : Le cheval a besoin d'à peu près un hectare pour ne pas se sentir oppressé. Les propriétaires ont plusieurs possibilités d'hébergement : un pré, une écurie ou un centre équestre, le choix dépend essentiellement des possibilités de chaque propriétaire et de ce que celui-ci projette pour cette acquisition. Par exemple, un cheval destiné à la compétition sera mieux encadré dans un centre équestre. Ensuite, le cheval a besoin d'une bonne hygiène de vie qui implique un habitat propre et sécurisé et un entretien quotidien de son espace de vie. Puis, un cheval n'aime pas rester seul, il faut d'ores et déjà lui prévoir de la compagnie, qu'il s'agisse d'un âne, d'un poney ou d'autres chevaux. Le choix de l'hébergement peut encore influer sur ce point. Enfin, le cheval aime se faire chouchouter : il faudra le brosser, lui faire faire des exercices, le monter régulièrement pour créer un réel lien entre lui et son propriétaire. Il faut bien entendu inclure dans les besoins, son alimentation très stricte (rations, qualité, fourrage…) ainsi qu'un besoin impressionnant d'eau.

Le cheval, un entretien de tous les instants

Lorsqu'on achète un cheval, il faut pouvoir lui donner de son temps pour répondre à ses besoins « princiers », même pour un cheval rustique.L'entretien du cheval et tout ce qui lui est lié deviennent une préoccupation quotidienne. Il faudra veiller à entretenir correctement lepré, garantir la qualité du sol et s'assurer que l'herbe qui y pousse estde qualité. Au niveau de son abri et de son box, il faut s'assurer que le cheval ne prenne pas froid, notamment pour le sol, veiller à avoir un équipement adapté pour le fourrage ainsi que l'abreuvement et trouver des solutions pour les rudes hivers et les périodes de gel.

La démarche administrative de l'achat d'un cheval

Avant l'achat, il faut déjà commencer à se renseigner auprès desfermiers et des coopératives agricoles, sur l'approvisionnement futur de l'animal, des besoins en fourrage, de l'entretien des prés, de l'alimentation du cheval...

De fortes charges en perspective pour s'occuper d'un cheval

Le cheval est un animal qui peut coûter très cher, pas seulement au niveau de son prix d'achat, mais pour les nombreux entretiens qu'il faut assurer tout au long de l'année et de sa vie. De nombreuses dépenses sont àprévoir. Les sabots du cheval sont d'une importance capitale pour sasanté, ceux-ci sont soit ferrés, soit parés, mais dans tous les cas, il faut se préparer à des remplacements réguliers. Les coûts du vétérinaire spécialisé dans le domaine équin n'est pas négligeable : dentiste, ostéopathe, vaccins, vermifuges. Par ailleurs, il faut également penser à contracter un minimum d'assurances (responsabilité civile, vol, décès, …).

Puis, l'investissement lors de l'achat d'un cheval concerne aussi tous les équipements et matériels dont on aura besoin pour bien s'occuper de l'équidé. Bien sûr, l'abri du cheval, les installations spéciales à effectuer et le pré sont rapidement étudiés par le propriétaire, mais il ne faut oublier les accessoires de sellerie, le matériel de pansage, les accessoires pour faire les exercices (barres, plots, …). Enfin, il faudra également investir dans le matériel d'écurie (fourche, brouette, balais, …). A noter qu'une puce électronique est également requise et enfin pour terminer, il faut un van pour déplacer un cheval.

Au niveau administratif

Avant tout, il faut vérifier que le cheval à vendre est bien enregistré auprès du SIRE et voir ensuite la carte de propriété du cheval délivrée par les Haras Nationaux. Le statut du cheval peut aussi être plus ou moins important pour une carrière envisagée dans les courses hippiques en sachant qu'un cheval enregistré au SIRE comme « Origine inconnue » ou « Origine Non Constatée » ne peut ni participer à la grande majorité de compétitions équestres. De plus, un tel cheval ne pourra pas porter le statut de « reproducteur ».

A l'achat, 3 documents essentiels seront remis par le vendeur au nouveau propriétaire qui doit enregistrer son cheval et acquérir une nouvelle carte de propriété auprès du service des Haras Nationaux. Il s'agit du livret signalétique ou le carnet d'identification, la carte de propriétaire au nom du vendeur, la facture ou l'attestation de vente.

A noter qu'on séparera trois grandes catégories de chevaux lors de l'achat en fonction des objectifs visés pour le cheval : les poulains (foal et yearling), un 2 ans pré-entraîné, un cheval prêt à courir en sachant que plus le niveau technique du cavalier est élevé, plus le cheval devrait être jeune et vice versa. Il est très important également que le caractère du cavalier et le tempérament du cheval soient compatibles, d'où une période d'essai exigible (1 à 2 semaines) avant de conclure l'achat. Il est aussi conseillé d'effectuer l'achat avec comme conseiller, son professeur d'équitation.

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