La lavatère est aussi du plus bel effet sur les balcons fleuris pour donner une note champêtre à l'aspect des maisons d'habitation. Même si vous habitez en bordure maritime, l'association de la lavatère avec d'autres arbustes d'ornement égaiera vos journées d'été et d'automne. Toutefois, il est recommandé de bien la connaître sous ses aspects biologiques et écologiques, et aussi satisfaire à ses exigences culturales pour tirer au mieux profit de ses potentiels floraux.
La lavatère est un arbuste ornemental vivace, à bois tendre à port dressé, originaire du pourtour du bassin méditerranéen. Elle s'apparente aux roses trémières et aux mauves et sa zone de distribution se répartit dans les différents pays à climat tempéré. Elle appartient à la famille des Malvacées et est caractérisée par son développement très rapide. Ses feuilles alternes simples à palmatinervées sont parfois duveteuses au toucher. Ses fleurs solitaires sont hermaphrodites. Le genre ‘'Lavatera'' ou aussi ‘'Lavera olbia'' de ses noms scientifiques, comprend 25 espèces dont des annuelles, des bisannuelles, des vivaces sous forme de buisson, agréables à voir du fait de leur profusion de fleurs. Certaines de ses espèces sont maritimes, mais pour en savoir davantage sur cette plante, voyons en détails successivement sa biologie et sa culture.
La lavatère : quelques références
La lavatère est une plante de climat tempéré ne supportant pas ni les températures inférieures à -10°C, ni les grands écarts thermiques en négatif ou en positif, ni les vents froids et secs. Elle supporte les courtes périodes de sècheresse et s'accommode des sols bien drainés, légers, profonds et même les sols secs et calcaires. Par contre, elle ne doit pas être plantée dans les sols lourds pour éviter la pourriture des parties souterraines. Cette plante prospère bien avec une exposition au plein soleil, sur sol riche, de pH neutre, mais elle tolère aussi le mi-ombrage. La lavatère est dotée d'une tige lignifiée à sa base, pouvant atteindre 0,8 à 1 mètre de hauteur et portant plusieurs ramifications. Ses feuilles sont simples à palmilobées, munies de stipules et portent quelques poils. Son feuillage buissonnant semi-persistant est d'un vert argenté. La fleur de la lavatère présente un calice de 5 sépales ainsi qu'une grande corolle composée de 5 pétales soyeuses et brillantes. Leurs coloris déploient des teintes variées et nuancées de rose veinées en violacées ou de blanc légèrement rosé. La floraison abondante et de longue durée, jusqu'à 4 mois d'affilée à partir du mois de juin, a lieu la même année de plantation. Les fruits, de forme arrondie, se composent d'akènes disposés en cercle et entourés par le calice persistant.
La culture de la lavatère
la lavatère se multiplie par semis de graines au mois de mai soit en pot de 30 à 40 cm³ soit en caissette. Les plants sont repiqués à 30 jours et leur croissance est soutenue régulièrement par des épandages d'engrais foliaire. Il est aussi possible de faire un semis direct en terre bien préparée et bien drainée. Dans tous les cas, les tiges seront pincées à une hauteur de 10 à 20 cm du sol pour en provoquer leur ramification. La plantation par bouturage peut aussi se faire en automne à partir de boutures prélevées sur les extrémités des rameaux. Ces boutures sont plantées à l'horizontal dans un mélange de tourbe et de sable à part égale. Elles sont à élever en demi-ombrage et seront protégées du froid par un abri en plastique ou en verre. L'apparition des racines s'effectue en moins de 2 mois. La transplantation définitive se fait pour l'installation des massifs et observe un intervalle de 1 à 1,5 mètres. Si on veut constituer une haie, les plants seront plantés tous les 80 cm. Quoiqu'il en soit, ces jeunes plants seront à protéger du froid par un paillage de débris végétaux autour de leur pied. Pour favoriser la repousse printanière et stimuler une forte densité de la floraison, les plants sont taillés très courts au tiers de leur hauteur à environ 50 cm de hauteur en conservant 3 nœuds. Pour surpasser la chaleur estivale, surtout pour les plants en pot, au moins 2 arrosages par semaine doivent être faits. Enfin, pendant la floraison, l'arrosage doit être journalier pour faire durer l'apparition des fleurs. En précaution phytosanitaire, un traitement au début de printemps avec un fongicide de synthèse est à faire pour éviter la maladie de la rouille entraînant un dépérissement de la plante.
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