Semblable à un petit moustique, la cécidomyie est un insecte diptère qui présente trois statuts. Également appelée mouche de galles, elle peut être un « aliment » pour des oiseaux migrateurs comme les hirondelles ou pour des mammifères nocturnes tels que les chauves-souris. Certaines espèces qui provoquent l'apparition des galles, sont des « parasites nuisibles » aux plantes. Le troisième statut d'entomophage est spécifique à d'autres espèces, notamment les cécidomyies prédatrices qui sont ainsi des insectes auxiliaires. A ce titre, ces dernières sont des insectes utiles qui permettent de lutter contre les ravageurs des cultures, notamment les pucerons.
Description des cécidomyies prédatrices
La cécidomyie est un invertébré de petite taille qui appartient à l'ordre des Diptères et à la famille des Cecidimyiidae. Il existe plusieurs espèces de cécidomyies qui ont des structures génétiques et des morphologies bien spécifiques. Certaines sont des diptères galligènes qui vivent dans les galles d'une plante hôte, d'autres par contre, appartenant au genre Aphidoletes sont des prédatrices, en l'occurrence les espèces Aphidoletes aphidomyza (l'espèce la plus commune) et Aphidoletes meridionalis Ces cécidomyies aphidiphages ou cécidomyies Aphidoletes sont en général des mouches de 2 à 3 mm de long, dotées de pattes longues et fines. Les larves qui les caractérisent sont des asticots de forme aplatie et de couleur orangée, jaune clair ou rouge. Elles pondent des œufs brillants de forme ovale.
Le cycle de vie des cécidomyies prédatrices
Les cécidomyies qui apparaissent généralement au printemps, ont une préférence pour les conditions climatiques humides et pour les feuilles basses qui servent d'habitat. Après un accouplement, les cécidomyies femelles pondent des œufs, en moyenne 100, voire plus, avec l'accroissement de la taille de colonie de puceron. La consommation de miellat et des conditions climatiques humides améliorent la ponte et la fécondité des femelles. En règles générale, une humidité faible et les conditions climatiques sèches réduisent la durée de vie des cécidomyies qui ont un cycle total de développement qui oscillent entre 3 et 4 semaines, sous une température de 21°C. Mais la durée de développement dépend fortement de l'hygrométrie, des conditions atmosphériques et la consommation des proies. La larve en fin développement se nymphose dans un cocon à 2 cm de profondeur dans le sol, sous une humidité relativement élevée. Le nouvel adulte qui émerge du flocon a une durée de vie qui n'excède pas une semaine.
La cécidomyie Aphidoletes, un prédateur naturel
La cécidomyie Aphidoletes est un prédateur naturel qui combat les insectes nuisibles, en l'occurrence les différentes espèces de pucerons. Les femelles détectent aisément la localisation des colonies de pucerons pour y pondre des œufs. Les larves qui éclosent, recherchent les pucerons et les tuent. Les larves sont principalement prédatrices. Elles s'attaquent aux pucerons à l'intérieur desquels elles injectent une toxine qui les paralyse, puis elles sucent le contenu corporel de ces parasites qui sont ainsi vidées de leurs fluides vitaux. Une larve peut ainsi tuer plus d'une soixantaine de pucerons par jour.
L'application biologique de la cécidomyie prédatrice
La cécidomyie prédatrice intervient dans le cadre de la lutte biologique contre les pucerons. Elle présente ainsi un intérêt agronomique. Elle est disponible sous de forme cocons ou de pupe associée à la vermiculite. La quantité requise dépend du degré d'infestations. En règle générale, elle est appliquée dès l'apparition des premières colonies de colonie de pucerons avec 5 à 20 pupes/ m2 ou 2 à 5 cocons/m2. En présence d'une infestation sévère, la dose moyenne requise est de 50 à 100 pupes / m2 ou 5 à 10 cocons / m2.
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