Ce métier apparaît à première vue comme paradoxale. Certes, il consiste à la fois à protéger l'enfant et l'adolescent contre tout danger et insécurité mais aussi à prendre des mesures de sanction dans le cas de délinquance juvénile. Cet état de fait ne manque pas de soulever le problème de voir s'accentuer les risques de précarité dans la situation de l'enfant, car avant d'avoir été délinquant, l'enfant a déjà subit bon nombre de violences physiques et morales qui l'ont poussé dans cette voie. Est-il possible de soutenir la liberté de l'enfant tout en mettant des freins à cette liberté ?
Toutefois, un travail en tant que juge pour enfant est pourtant très gratifiant même s'il s'effectue dans bien de difficultés. Le fait est que, quand un problème lié à l'enfance est résolu, le juge pour enfant est en droit de se féliciter d'avoir pu empêcher un enfant d'avancer vers un avenir des plus sombres.
Le métier de juge pour enfant ne cerne pas seulement la portée judiciaire des problèmes rencontrés par les mineurs. Il permet surtout de prendre des mesures éducatives à l'encontre de ces derniers. Le juge pour enfant est en quelque sorte son porte parole dans le cas où l'enfant ferait appel à lui pour des cas de violence à son encontre notamment la maltraitance parentale ainsi que dans les cas de divorce difficile. Sa présence implique ainsi le droit de l'enfant à l'expression : un droit que les adultes ont tendance à ignorer.
Outre l'enfant, les parents ou le tuteur de ce dernier ainsi que les différentes entités œuvrant dans les services sociaux et éducatifs peuvent contacter le juge pour enfant. Mais celui-ci peut aussi par lui-même constituer un dossier dans le cas où aucun des partis cités ci-dessous ne se manifeste à propos d'une situation qu'il jugera problématique.
Comment un futur juge pour enfant pourrait imaginer son travail ?
Un juge pour enfant devra être tout d'abord polyvalent. Mises à part ses études en droit, il devrait avoir une bonne connaissance dans le cadre de la psychologie ainsi que de la sociologie de l'enfant. Cela lui permettra de mieux comprendre les attitudes de l'enfant ainsi que de son entourage. Cette compréhension sera à la base de toutes les décisions qu'il prendra en fonction des situations. Aussi, au fur et à mesure qu'il pourra traiter des cas précis, il pourra étoffer ses connaissances et donc il sera à même de comprendre et de ce fait de statuer facilement.
Le juge pour enfant ne travaille pas seul. Étant donné qu'il devra mettre en œuvre d'importantes investigations avant de décider quoique ce soit, il collaborera avec des psychologues, des médecins, des assistants sociaux, des pédagogues et autres acteurs en éducation,… Le juge pour enfant se constitue comme étant une autorité compétente dans l'éducation de l'enfant : il pourrait décider si un soutien en éducation familiale est nécessaire pour l'enfant et ses proches ou encore s'il serait mieux de l'installer au sein d'une famille d'accueil ou d'une institution spécialisée. A part cela, les mesures prises par le juge pour enfant relatives à la délinquance juvénile concernent l'instruction et ensuite le jugement du mineur délinquant.
Il est préférable que le juge pour enfant soit une femme car elle a une plus grande compréhension de la vie familiale et de la vie des enfants en général. Cela, pourtant, n'empêche pas les hommes de s'intéresser à ce métier leurs atouts étant la fermeté et la rigueur dans les prises de décision.
Occuper le poste de juge pour enfant : quel chemin pour y accéder ?
Ce métier vous intéresse ? Alors, vous avez d'abord besoin d'un diplôme de baccalauréat (que ce soit S, ES ou L). Vous pourriez ensuite commencer par étudier le droit ou la science politique (notamment en section Service public) à l'université. Vous devrez avoir au moins un diplôme équivalent à quatre années d'études. C'est ensuite que vous pourrez participer au concours d'entrée à l'Ecole Nationale de la Magistrature, à Bordeaux, dans laquelle la formation dure trente et un mois. Déjà vous recevrez un présalaire de plus de 1300 € par mois et vous obtiendrez aussi le statut de membre du corps judiciaire. Vous obtiendrez, après cette formation, le titre de Magistrat. Des notions en psychologie et en sociologie sont aussi indispensables pour réussir pleinement dans ce métier.
Après les études, vous pourrez commencer votre métier en percevant à peu près un salaire mensuel de 2300 €. Et plus vous avancez dans votre carrière, plus votre salaire augmentera en chiffre pour atteindre les 6000 € en fin de carrière.
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