Aujourd'hui, la plupart des bateliers exploitent une péniche et travaillent dans le créneau du tourisme fluvial proposant au programme des mini-croisières le long du réseau des eaux intérieures. D'autres encore se sont lancés dans des aménagements coûteux pour transformer leur péniche ou leur bateau-mouche en de véritable restaurant, boîte de nuit ou établissement hôtelier flottant. Bien qu'il ait gardé son statut d'artisan pour des raisons de fiscalité, le batelier est devenu de nos jours un véritable patron d'entreprise qui exploite non plus des bateaux au sens strict, mais plutôt des habitations ou des luxueuses résidences hôtelières flottantes.
Le métier de batelier : avantages et inconvénients d'une vie de bohème
Qu'il travaille pour son propre compte ou pour celui d'un patron, le batelier est avant tout un aventurier qui doit tolérer les avantages et inconvénients de son métier. Parmi les atouts, il y a évidemment la vie de bohème qui assure au batelier d'agréables croisières le long des fleuves et des lacs et autres cours d'eaux navigables du pays. Mais, malgré son côté très séduisant, la vie de batelier est loin d'être un long fleuve tranquille. En effet, beaucoup de contraintes pèsent sur la profession. Parmi elles, il y a le côté assez physique du métier : le batelier n'ayant en général aucun équipage pour l'aider à manoeuvrer le bateau et à superviser l'ensemble des opérations de manutention, il doit tout faire lui-même : du chargement au déchargement des marchandises en passant par le nettoyage du pont, la petite maintenance du moteur… Plus que tout autre métier, la profession de batelier exige donc des réflexes accrus, une polyvalence certaine ainsi qu'une ouïe et une vue très bonnes. Outre ces aspects, la rémunération du batelier reste également incertaine, notamment s'il travaille à son propre compte. En effet, il n'est pas assuré que le marinier ait une cargaison à transporter chaque jour. Le plus judicieux si vous voulez exercer le métier, c'est de se mettre au compte d'un patron pour lui assurer des revenus mensuels réguliers (entre 1 250 et 2 300 €). Qui plus est dans ce cas, une alternance d'équipe vous permettra de travailler une semaine sur deux.
Les études et formation requises pour exercer la profession de batelier
Outre le permis bateau, le métier de batelier n'est accessible qu'au prix d'efforts considérables pour obtenir un certain nombre de diplômes. Le premier d'entre eux, c'est le CAP en navigation fluviale. Avec un tel diplôme, on peut accéder au secteur de la batellerie industrielle (donc sous la coupe d'un patron). Pour pouvoir accéder au statut d'artisan batelier indépendant, il faudra obtenir l'Attestation de Capacité Professionnelle (ACP). Enfin, les capitaines de péniche, quant à eux, se doivent préalablement d'obtenir les diplômes de certificat général de capacité et de certificat de radiotéléphoniste avant de pouvoir s'intégrer dans le métier.
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