Des qualités sont exigées du moniteur d'auto-école, particulièrement la capacité de compréhension et de communication, avant sa qualité de pédagogue. Etant donné que chaque élève a sa propre personnalité et son trait de caractère, le moniteur doit se montrer compréhensif pendant les cours de conduite qu'il dispense à ses élèves, car beaucoup peuvent éprouver surtout de la peur comme premier sentiment lors des premières séances. Le moniteur devra alors aider ses élèves à avoir de la confiance en eux-mêmes, pour éviter tout danger, toute erreur ou fausse-manoeuvre. Comme dans tout enseignement, il faut avoir de la patience surtout devant les cas les plus difficiles. Un bon moniteur sait rendre ses élèves prudents et leur transmettre les bons réflexes. Il est, par conséquent, le premier à posséder ces qualités, car au cours des séances de conduite, il doit pouvoir intervenir rapidement et sûrement en cas de danger et de risque, c'est la raison pour laquelle les voitures d'apprentissage sont toujours équipées d'une double commande. La maîtrise de soi n'est qu'une partie du potentiel exigé. Il faut savoir que les élèves ont en majorité leurs horaires respectifs, vu que les uns sont des étudiants, tandis que les autres travaillent dans la journée pendant la semaine. L'apprentissage de la conduite aura donc lieu le samedi pour les uns, pendant des heures difficiles pour les autres, au moment où la circulation est souvent encombrée, ce qui crée une tension pour le moniteur mais qu'il doit savoir gérer.
Les rôles et attributions du moniteur d'auto-école
Le moniteur d'auto-école travaille, en général, pour le compte d'une auto-école, mais en acquérant de l'expérience et en passant certains concours, il peut, en plus, exercer au sein d'une école ou d'une entreprise en tant que formateur dans le domaine de la sécurité routière. Dans une auto-école, il est censé dispenser des cours théoriques et pratiques. Ces cours peuvent être collectifs ou individuels selon les cas. Les cours théoriques enseignent essentiellement les codes de la route, c'est-à-dire les règles de conduite et les signalisations comme les panneaux, les marquages au sol,... mais aussi le civisme qui relève essentiellement de la responsabilité des conducteurs et du respect de la sécurité routière. Ces cours utilisent des supports audio-visuels pour les rendre plus clairs et accessibles à tous. Les cours pratiques consistent en des séances d'apprentissage de conduite en circulation réelle. Certains cas ou handicaps ne permettent cependant pas l'exercice de ce métier, tels que les troubles de l'élocution et les pathologies au niveau du dos. Et on attribue souvent comme contrainte à ce travail l'horaire, avec en moyenne dix heures quotidiennes, jusqu'à soixante heures par semaine quelquefois.
Comment devenir moniteur d'auto-école ?
Le diplôme requis pour devenir enseignant de la conduite est le brevet des collèges ou le certificat d'aptitude professionnel ou un diplôme de niveau 5, ou à défaut de l'un de ces diplôme, passer un test de niveau. La première démarche à faire est de se présenter à la préfecture et de s'y renseigner de toutes les formalités. La première condition, pour devenir moniteur d'auto-école est la possession depuis au moins deux ans d'un permis de conduire "B" pour l'automobile, puis passer le BEPECASER ou Brevet pour l'Exercice de la Profession d'Enseignement de la Conduite Automobile et de la Sécurité Routière, à l'issue de quoi le préfet délivre l'autorisation administrative d'enseigner avec la carte professionnelle. Pour les futurs enseignants de la conduite des deux roues et des poids lourds, outre l'expérience de cinq ans dans le domaine de l'enseignement de la conduite, la possession d'un permis de conduire "A" avec un BEPECASER "deux roues" est exigée pour les premiers, et un permis "D, E, C" avec un BEPECASER "groupe lourd" pour les seconds. Une évolution est possible en devenant formateur d'enseignants par l'obtention du BAFM ou Brevet d'Aptitude à la Formation des Moniteurs. En suivant des formations complémentaires, il peut assurer l'animation de stages de formation aux conducteurs responsables d'infractions. Une autre perspective d'avenir est le concours pour l'embauche d'inspecteur du permis de conduire, ou de devenir un exploitant d'auto-école seulement au bout de trois ans d'expérience après approbation préfectorale.
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