Comment devenir chauffeur de taxi

Aussi la loi est intransigeante en France où avant tout exercice du métier, il faut se doter d'un certificat bien spécialisé appelé certificat de capacité professionnel dont le nombre et la délivrance sont l'apanage du seul préfet de région. Ce document officiel est en quelque sorte le sésame préalablement requis. Et encore cette autorisation d'exercer est conditionnée par divers acquis. Aussi, outre le permis B et un niveau d'étude équivalent ou égal au CAP, il faut être de bonne moralité et avoir des notions primaires de secourisme.

Ces conditions remplies, on peut postuler à l'examen du certificat qui à l'instar des autres examens et concours comporte des épreuves diverses allant du Français à la géographie en passant par le code de la route et la gestion, c'est pour cela qu'il faut bien se préparer avant l'examen final d'où la nécessité de fréquenter de façon régulière les centres de formation privées qui donnent au candidat un aperçu des épreuves.

Ce précieux document en poche, il faut maintenant choisir la catégorie dans laquelle on veut exercer. La première classe est celle des artisans et des locataires qui est de loin le groupe qui englobe le plus de conducteurs. Pour être artisan il faut avoir l'autorisation qui permet de pouvoir garer son taxi sur tout le territoire de la commune. Celle-ci est exclusivement délivrée par les services de la mairie en question. Les postulants taxis ont aussi la possibilité de se procurer leur licence d'exploitation en l'achetant auprès d'un ancien chauffeur de taxi dont ils prennent la place. Le prix des licences est extrêmement variable d'une commune à l'autre, pouvant aller de quelques dizaines de milliers d'euros à plusieurs centaines de milliers ! Il existe aussi la classe des salariés, dans ce cas le chauffeur travaille pour une société qui a déjà plusieurs autorisations et les exploite en recrutant des chauffeurs. Ceux-ci perçoivent un salaire ou une quotte part sur la recette quotidienne.

Les qualités d'un bon chauffeur de taxi

Pour être un bon chauffeur et pour pouvoir joindre les deux bouts, l'artisan, le locataire et même le salarié doit avoir plusieurs cordes à son arc il faut d'abord être très bon dans la conduite et maîtriser parfaitement les raccourcis pour maximiser le nombre des courses. De plus il faut être très sociable et usé de patience avec les clients et reconnaître les heures de pointe et les lieux où les clients abondent. Cela est aujourd'hui facilement réalisable car le chauffeur dispose d'une pléthore d'instruments qui l'aident et l'assistent dans son travail : système d'information trafic et de guidage par satellite et le téléphone portable qui, lui aussi, lui permet d'éviter et de contourner les bouchons, mais aussi de rester en perpétuelle liaison avec ses partenaires et ses clients fidèles. Aussi pour ne pas se tromper dans les tarifs que doit le voyageur chaque véhicule taxi est doté obligatoirement d'un compteur horokilométrique agréé qui détermine avec exactitude la somme à payer en fonction de la distance et du temps de parcours. On le voit bien, le métier de chauffeur de taxi est maintenant à la pointe de la technologie et cela a pour avantage de rendre plus rentable les revenus issus du secteur.

Les aléas du métier de chauffeur de taxi

Pourtant il faut reconnaître que l'exercice du métier est difficile, car il faut souvent conduire plus de dix heures d'affilé, travailler aussi nuit et jour, les dimanches et même les jours fériés. C'est donc dire que la loi des trente-cinq heures est inexistante dans ce métier. Et face à la concurrence des autres moyens de transport en commun que sont le métro, l'autobus, le tramway etc... il revient au conducteur de faire preuve d'ingéniosité pour assurer la recette journalière. Cela est possible en fidélisant certains clients et étant le prestataire unique de certains magasins, hôpitaux, boites de nuits etc... se transformer en guige touristique ou aussi, se muer en psychologue car il faut savoir écouter les clients qui sont à la recherche d'une oreille attentive. Voila pourquoi si l'on est d'un naturel nerveux, il faut éviter ce métier car le stress additionné à la mauvaise humeur de certain client ne feront que faire monter l'adrénaline et le chauffeur ne ferra pas long feu dans le métier.

La profession de chauffeur de taxi permet de bien gagner sa vie, si on est sérieux, avec des revenus dépassant parfois les trois mille euros par mois. De plus pour celui qui aime l'autonomie dans le travail, la conduite, le contact humain et la découverte c'est le métier idéal. Mais pour ne pas craquer sous le poids de la fatigue et du stress, il faut pouvoir s'imposer un certain rythme de conduite. De plus il revient au chauffeur de connaître un minimum de mécanique pour être capable de vérifier régulièrement le bon état de son outil de travail.

C'est un secteur d'activité dynamique dans lequel évolue des centaines de millions d'hommes et de femmes dans le monde entier. Rien qu'en France, leur nombre avoisinerait les cinquante mille. Eût égard à la facilité d'y accéder, ce nombre est en perpétuel hausse.

A contrario des pays développés où la législation régissant leur contrôle et leur nombre est dûment appliqué, il n'existe pas de loi qui dirige ce secteur dans les pays en développement. En Afrique surtout l'anarchie et un désordre discordants sont le maître mot dans ce secteur. C'est donc des bagarres rangées pour s'octroyer des espaces privées, des klaxons intempestifs, un doigt toujours en l'air interrogeant et cherchant des éventuels clients sont autant d'aléas et d'insuffisances liés au métier de chauffeur de taxi dans le Tiers monde.