Le développement excessif des seins ou gynécomastie peut résulter d'un traitement médicamenteux à base d'androgène, d'antiandrogène, d'oestrogène ou d'une prise d'antidopaminergique, de digoxine, de spirono-lactone, de tagamet, de digitalique, d'amphétamine, de neuroleptique (même en petite quantité), ou encore de médicaments à base d'aldomet et de kétoconazole. La gynécomastie peut également apparaître lors d'une chimiothérapie. Concernant les causes physiologiques, elle peut révéler une cirrhose, une insuffisance rénale, une anomalie des bronches ou encore une sécrétion hormonale outrée des thyrroïdes. Cette formation particulière des seins chez l'homme peut révéler d'autres maladies comme la maladie d'Addison et le Syndrôme de Klineferter. Le déséquilibre entre la production de testostérone et celle d'œstrogène, ainsi que la production excessive de prolactine (suite à un traitement à base de spironolactone, de cytostatique ou de vérapamil) peuvent être d'autres origines de la gynécomastie. Par ailleurs, les personnes qui ont recours aux stéroïdes anabolisants et aux opioïdes (drogue, alcool) sont plus sujettes à cette formation mammaire particulière. Concernant le déséquilibre hormonal, ce dernier favorise le développement du tissu mammaire caché et se manifeste chez les hommes dont les seins sont très sensibles aux hormones qui circulent dans le sang.
Durée de persistance de la gynécomastie
Chez les adolescents atteints de gynécomastie, cette dernière est également désignée par gynécomastie physiologique pubertaire : elle apparaît naturellement face aux changements du corps pendant la puberté. Elle peut durer entre 6 à 18 mois, selon la nature physiologique du jeune homme en question. Généralement, elle ne persiste au-delà de 3 ans que dans les 5 % des cas. La gynécomastie peut se déclarer une seconde fois chez les hommes mûrs et résulter du changement de l'organisme lorsque ces derniers vieillissent, ou à cause des médicaments qu'ils prennent et qui encouragent son apparition. Pour passer au traitement, l'endocrinologue est le médecin spécialisé dans la gynécomastie. Les soins médicaux administrés contribuent au traitement de la cause de la gynécomastie et améliorent l'apparence des seins et sont efficaces durant la période de développement actif du tissu mammaire. Ainsi, si vous remarquez une malformation sur vos seins, ressentez une douleur mammaire ou remarquez qu'un sein est plus grand que l'autre, n'attendez pas pour consulter un endocrinologue. Dans le cas où la gynécomastie est apparue plusieurs années avant le jour de votre consultation, il existe des traitements chirurgicaux qui permettent d'éliminer le tissu mammaire excédent, et laissent le minimum de cicatrice, comme la liposuccion. Dans le cas d'une gynécomastie plus affirmée, le procédé chirurgical consistera à retirer à la fois le surplus de tissu et de gras.
Un traitement pour chaque type de gynécomastie
L'examen clinique en vue de déterminer les causes et la nature d'une gynécomastie comprend entre autres un bilan lipidique, une mammographie, une échographie des testicules et des glandes surrénales, une échographie hépatique et une radiographie des poumons. L'opération chirurgicale effectuée dans le cas d'une gynécomastie glandulaire (causée par le déséquilibre hormonal) consiste à inciser suivant un demi-cercle, la glande mammaire hypertrophiée, qui enveloppe la partie inférieure des auréoles mammaires. Cette intervention chirurgicale dure 1 heure. Pour une gynécomastie graisseuse (causée par un surplus de gras), l'opération consiste à aspirer la graisse. Pour atténuer la douleur et le saignement, un médicament est d'abord introduit dans le sein à l'aide d'une fine sonde. Pour optimiser les résultats, l'opération sera accompagnée d'une liposuccion et d'un traitement à ultrasons. Pour une gynécomastie due à un excès de peau, l'opération consiste à inciser un segment de peau qui entoure l'auréole, et à recoudre la peau du thorax. Chez les jeunes garçons, ce développement outré des seins peut être traité grâce à la méquitazine et la cétirizine.
Consignes post-opératoires
Après l'intervention chirurgicale, concernant la gynécomastie glandulaire ou cutanée, le patient devra porter un boléro (un pansement placé sur le sein) pendant 3 semaines et le chirurgien ôte les fils de suture une semaine après l'intervention. Pour les adultes, un arrêt de travail pourra être indiqué pendant une semaine. Et si vous êtes un adepte du sport, il est recommandé de reprendre vos activités physiques un mois après l'opération. Après une opération de gynécomastie graisseuse, le pansement sera porté pendant un mois et demi, et le repos sera recommandé pour 2 semaines. Le patient pourra reprendre ses activités sportives après 2 mois. S'il y a des œdèmes ou des contusions, ils disparaîtront après 2 semaines. Comme toutes les interventions chirurgicales, l'opération de la gynécomastie peut induire des risques de complication, tels que les hématomes et les écoulements, les infections et l'ulcère de l'auréole mammaire. Pour sa part, la cicatrisation s'achève après 12 à 18 mois et s'accompagne d'irritations pendant 3 mois au maximum. En dépit des risques, recourir aux compétences d'un chirurgien professionnel diminuera les besoins de retouche chirurgicale, l'aspect creux de la partie de la peau où l'incision a été réalisée ou encore l'aspect froissé du torse.
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La thèse des huiles essentielles de Lavande, Tea tree, éventuellement montrées comme l'une des causes de la gynécomastie, ne me parait qu'assez peu crédible ! En effet, dans les recherches de causes plus plausibles ne sont pas mentionnés les viandes hormonées à l'usage de la consommation humaine, ni même le soja présent dans nombre de produits alimentaires manufacturés ! Cet oubli dans la recherche des causes à cette observation, ne me parait pas être l'oeuvre de chercheurs très scientifiques, ni même très zélés...