La timidité est une forme d'anxiété sociale. Le timide se tient à l'écart des autres et ne prend aucune initiative lorsqu'il se trouve en société. Bien que n'étant pas une maladie, la timidité peut rapidement devenir invalidante quand elle n'est pas surmontée. Les manifestations de la timidité sont diverses et multiples. Nous pouvons citer : une attitude hésitante voire craintive, une incapacité à s'exprimer due à des bégaiements ou à une extinction de voix ou encore une maladresse causée par des tremblements ou une raideur des muscles. Les personnes timides se plaignent aussi d'être totalement paralysées dans certaines situations. Les conséquences de la timidité sont le repli sur soi, qui peut mener progressivement à la dessocialisation si rien n'est fait. Dans quelques cas, le timide se sent oppressé au point de penser que les autres lui veulent du mal. Il existe plusieurs moyens pour dépasser la timidité, mais l'un d'entre eux est incontournable, il s'agit de l'affirmation de soi.
Apprendre à s'affirmer pour vaincre la timidité
Pour en finir avec la timidité, il faut avant tout accepter le regard des autres. En effet, la timidité vient du fait que vous craignez d'être confronté à l'opinion d'autrui : peur d'être jugé, peur de déplaire, peur, tout simplement, de ne pas être aimé. Un timide qui se soigne devra apprendre à affirmer sa personnalité, sans tenir compte de l'opinion des autres. Il devra aussi se confronter à ce qui lui fait si peur, c'est-à-dire, les autres et les situations qui sont pour lui intimidantes. Voici quelques méthodes qui ont fait leurs preuves : crier (d'abord seul, puis en groupe et enfin face à une personne qui l'aura mérité), aborder des inconnus (faites cet exercice tous les jours jusqu'à ce que cela ne suscite plus d'émoi particulier en vous) et faire des affirmations positives vous concernant (affirmer tous les jours, plusieurs fois par jour que vous allez mieux ne pourra être que bénéfique). Par la suite, vous pouvez vous entraîner à ne plus rougir en parlant (exercice à faire devant un objet, une plante ou un animal domestique), faire de l'humour quand vous vous sentez mal à l'aise, pratiquer un sport (sport d'équipe ou d'affirmation), apprendre à dire non ainsi que changer de gestuelle et d'attitude (regarder les autres bien en face, redresser les épaules, etc.). Vous devez aussi apprendre à défendre votre point de vue, exprimer ce que vous ressentez (vous inscrire à un cours de théâtre vous y aidera énormément) et surtout, apprendre à vous accepter.
La thérapie comportementale au secours de la timidité
Soigner la timidité demande certes une remise en question et de la volonté, mais cela ne suffit pas toujours. Dans ces cas-là, il ne faut pas hésiter à recourir à une thérapie comportementale. Le principe est simple, il consiste à vous aider à mettre le doigt sur les causes conscientes de votre timidité. La thérapie comportementale vous apprendra également à vous détendre et à aborder les choses avec du recul. Elle peut être suivie à n'importe quel âge. La timidité tient à la fois de l'hérédité et de l'acquisition. C'est l'une des raisons pour laquelle l'éducation joue un rôle prépondérant dans le traitement de la timidité des enfants. Les parents doivent aider leurs enfants à s'accepter tels qu'ils sont, sans dramatiser leurs échecs ni les juger. Il est important de dialoguer avec eux avant d'envisager de leur faire entreprendre une thérapie.
Qu'en est-il des médicaments ?
A eux seuls, les médicaments ne sont en aucun cas une solution durable contre la timidité. Ils doivent impérativement être associés à un travail sur soi et délivrés sous contrôle médical. D'emblée, certaines substances sont à proscrire, en l'occurrence, les anxiolytiques, communément appelés tranquillisants. La prise de médicaments ne peut intervenir dans le traitement de la timidité que dans des cas aigus qui handicapent ou entraînent une souffrance avérée. Les médicaments utilisés pour lutter contre la timidité sont psychotropes, plus particulièrement les bêta-bloquants et quelques antidépresseurs. Les bêta-bloquants, bien qu'ayant de nombreuses contre-indications, atténuent efficacement les effets physiques des accès de timidité. Les antidépresseurs, quant à eux, ont un champ d'action plus large car ils peuvent agir à la fois sur le comportement, les pensées, les actions et les émotions. Ils aident aussi à lutter contre l'anxiété chronique. Surtout, rappelez-vous toujours qu'un traitement médicamenteux sans travail psychologique vous expose à une rechute.
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