Un trotteur pour bébé : pour l’apprentissage de la marche à partir de ses 8 mois

Publié le mardi 25 août 2009 à 10:37

Le trotteur pour bébé a le même principe qu’un youpala : aider le bébé à se familiariser avec les étapes de l’acquisition de la marche. Son principal critère d'acquisition doit assurer la sécurité de l'enfant. Cependant, le choix des parents à l’achat du trotteur est également basé sur d’autres critères indépendants des particularités « techniques » du trotteur : les réels impacts de l’utilisation du trotteur sur le bébé. Ces impacts soulèvent des questions légitimes liées à l’inquiétude parentale.

En effet, certaines études ont longtemps démontré que l'utilisation du youpala ralentirait l'acquisition de la marche chez certains bébés, alors en quoi le trotteur pour bébé se différencie-t-il sur ce point du youpala ? Son utilisation est-elle indispensable pour apprendre à marcher au bébé ? Son utilisation précoce aurait-elle des conséquences néfastes sur le développement ostéo-musculaire du bébé ? Et enfin quels sont les critères indiscutables pour le choix d'un trotteur pour bébé ? Autant de questions que seul un bilan rapide du pour et du contre de l'utilisation du trotteur permet d'y répondre.

Le youpala est un appareil à roulettes, au sein duquel le bébé est maintenu par une culotte flottante (la nacelle) en position debout. Le bébé se déplace en se propulsant à l'aide de ses pieds, en toute sécurité puisque son équilibre est assuré par la structure de l'appareil. Cependant, les statistiques ont démontré que la plupart des accidents de youpala était dû au basculement de ce dernier. D'où la conception du trotteur qui est également un appareil à roulettes, et au milieu duquel on place le bébé, mais qui, à la place de la nacelle, présente un siège. Cette fois-ci, le bébé se déplace uniquement grâce à la force de ses jambes.

Le trotteur pour bébé : ce qu'on lui reproche

Il est important avant tout d'expliquer aux parents que l'acquisition de la marche se fait par un processus à la fois instinctuel et par apprentissage. L'utilisation du trotteur peut accélérer ce processus chez certains bébés, tout comme il peut n'avoir aucun impact sur la rapidité d'apprentissage chez d'autres bébés (le processus se fera alors dans les délais habituels). Bien sûr, le trotteur permet au bébé de se tonifier les muscles des membres inférieurs, mais il ne lui apprend pas les bases de l'équilibre de la station debout, l'utilisation des bras pour cet équilibre, le rôle de maintien également joué par le dos, et surtout le réel effort à fournir pour supporter son poids, et le faire avancer. Finalement, le trotteur ne répond qu'à une partie minime de l'acquisition de la marche et peut donner chez certains bambins la fausse impression d'avoir réussi là où ils n'ont rien encore essayé pour de vrai. Il n'est pas impossible alors qu'un reflexe de paresse apparaisse une fois face à l'apprentissage de la marche en solitaire. Les autres inconvénients sont surtout liés aux risques d'accidents domestiques qu'encourent nos chers bambins : les chutes dans les escaliers, les bascules, les heurts avec les coins de meubles,… On ne peut pas reprocher aux trotteurs de ne pas remplir assez les critères de sécurité puisque la principale barrière de sécurité finalement est liée finalement à la vigilance des parents.

Pourquoi initier le bébé au trotteur ?

Les spécialistes prônant l'utilisation du trotteur pour bébé utilisent comme principal argument l'apprentissage de la coordination des mouvements des membres inférieurs du bébé, ce qui explique la nécessité du trotteur pour l'apprentissage de la marche. Par ailleurs, et c'est un argument incontestable, le trotteur permet d'accroître l'éveil du bébé, pas seulement grâce à la tablette d'éveil et aux jouets qui y sont suspendus, mais aussi et surtout en élargissant considérablement son champ de découverte : d'un coin à un autre, d'une pièce à une autre, le bébé apprend à s'orienter dans l'espace, son éveil étant guidé par sa curiosité. Ensuite, un trotteur renforce la confiance du bébé qui découvre qu'il peut se débrouiller seul en toute sécurité sans les bras de sa maman. Et ensuite, cette petite autonomie relative du bébé permet aux parents de se livrer aux activités ménagères quotidiennes sans craindre que l'enfant ne mette ses doigts dans les prises de courant électrique, ou ne s'empare de certains objets dangereux ou fragiles,…

Comment choisir le trotteur de votre bébé ?

A l'achat assurez-vous que le trotteur porte la mention de la norme de sécurité NFS 54-008, et qu'il ne présente pas de petits objets risquant d'être avalés si le bébé arrive à s'en défaire. Par ailleurs, le trotteur ne doit pas présenter de surface métallique ou d'interstices dans lesquels bébé risque de se coincer les doigts. Ce n'est qu'après que vous pourrez orienter votre choix sur des critères optionnels tels les freins de sécurité, le caractère pliable du trotteur, la présentation de la table d'éveil… N'oubliez pas de vous assurer que le trotteur est compatible avec le poids de votre bébé.

Le trotteur est réservé à un bébé de plus de 8 mois, une fois qu'il saura s'asseoir tout seul, sans basculer entraîné par le poids de sa tête. De plus l'utilisation du trotteur doit être limitée à moins d'une heure par jour, répartie en plusieurs séances de moins de quinze minutes chacune. Ensuite, n'oubliez pas que la vigilance parentale est la principale garantie de sécurité pour le bébé, qui malgré l'autonomie relative fournie par le trotteur ne doit en aucun cas échapper à la surveillance des parents. Et enfin, le trotteur ne doit être utilisé que sur des surfaces planes, sans dénivellation ni pente, et qu'il est impératif d'installer une barrière de sécurité condamnant au bébé l'accès aux escaliers.

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