Pour bien réaliser la soudure flamme, il faut se munir de l'outillage nécessaire. Si certains outils sont communs à tous les types de soudures, d'autres sont spécifiques à chaque technique. Il faut toujours mettre les accessoires de protection avant de commencer. Outre la technique de soudage proprement dite, la réussite de la soudure flamme dépend également de la préparation des pièces à assembler.
Les différents types de soudures flamme
Quel que soit le type de soudure flamme, on a toujours besoin d'un chalumeau, d'un étau, de toile émeri, de baguettes de soudure et d'une allume-gaz, sans oublier les accessoires de protection comme les gants et les lunettes transparentes. Pour le brasage, ajoutez une lampe à souder avec une cartouche de gaz, un flux décapant, un manomètre, un fil d'étain, une pince étau, des brûleurs flamme crayon et bec plat, une lampe à souder (gaz butane) avec cartouche de butane. Pour le soudo-brasage et le soudage autogène, complétez avec un pack soudage, un manomètre et un tuyau.
Le brasage consiste à assembler deux pièces métalliques, qui ne sont pas forcément de même nature, à l'aide d'un autre métal appelé métal d'apport. Les pièces à souder sont préalablement chauffées, la soudure est assurée par le métal d'apport (brasure) qui fond au contact des pièces à assembler. Il faut noter que les pièces à assembler ne fondent pas car leur température de fusion est supérieure à celle de la brasure, seule la fusion de cette dernière assure la soudure. On distingue le brasage tendre et le brasage fort.
Pour le brasage tendre, le métal d'apport est l'étain pour une température de fusion inférieure à 450°C. Tous les métaux sont susceptibles d'être assemblés par brasage tendre à condition qu'ils ne soient pas soumis à de fortes contraintes. Le brasage fort permet aux pièces soudées de supporter de fortes contraintes mécaniques. La température de fusion doit être supérieure à 450°C et le métal d'apport peut être du cuivre, de l'aluminium ou de l'argent. Le brasage fort n'est pas indiqué pour le soudage du zinc, du plomb et de l'étain.
Le soudo-brasage utilise le laiton comme métal d'apport avec une température de fusion qui avoisine les 900°C. Il permet d'assembler des pièces métalliques en angle ou bord à bord. Ces pièces peuvent être des métaux différents ou de même nature. Comme dans le brasage, il n'y a aucune fusion des métaux à souder. Les pièces soudées sont capables de supporter de fortes contraintes mécaniques.
La soudure autogène permet d'assembler deux pièces de métaux de même nature. La soudure est assurée par la fusion même des pièces à une température avoisinant les 1 500°C. Toutefois, on peut utiliser une brasure qui doit être de même nature que les pièces à assembler. Cette technique de soudure convient aux pièces qui subissent de fortes contraintes mécaniques comme les portails.
Comment réaliser la soudure flamme ?
Pour le brasage, la technique est la suivante :
- Utiliser de la toile émeri pour nettoyer l'intérieur et l'extérieur des pièces à souder afin d'éliminer toute marque, tache ou autre trace.
- Appliquer du flux décapant sur les pièces avec un pinceau.
- Superposer les pièces en angle, par recouvrement ou en T ou simplement les emboîter. Utiliser une pince étau ou un étau pour les fixer.
- Si les pièces à souder sont plaquées contre un mur, des tuyaux de canalisation par exemple, protéger ce dernier à l'aide d'un pare-flamme. Au cas où les pièces sont maintenues par un étau, insérer des morceaux de plomb ou d'aluminium entre les mâchoires et les pièces en guise de protection.
- Après avoir allumé la lampe à souder ou le chalumeau avec un allume-gaz, procéder au réglage de la flamme.
- Pour que la brasure entre en fusion au contact des pièces à souder, les chauffer jusqu'à l'obtention d'une couleur rouge foncée pour le cuivre et rouge claire pour l'acier et le fer.
- Pour le brasage tendre, placer le fil d'étain à l'endroit de la soudure en le poussant pour obtenir un anneau qui doit cerner le joint. Si le métal d'apport ne fond pas au contact des pièces, cela signifie que la chaleur est insuffisante. Dans ce cas, enlever la brasure et reprendre le chauffage des pièces. Pour le brasage fort, placer la baguette au niveau de la jointure tout en continuant de chauffer les pièces mais en prenant soin de ne pas toucher la baguette avec la flamme.
- Nettoyer les pièces avec un chiffon quand la soudure s'est refroidie.
Pour le soudo-brasage, procéder comme suit :
- Tout comme pour le brasage, utiliser de la toile émeri pour nettoyer l'intérieur et l'extérieur des pièces à souder afin d'éliminer toute marque, tache ou autre trace puis appliquer du flux décapant sur les pièces avec un pinceau.
- Réaliser quelques points de soudure sur les pièces pour les maintenir en place sous l'effet de la chaleur.
- Commencer la soudure en prenant soin à ce que le chalumeau et la baguette forment chacun un angle de 45° avec les pièces. Veiller à ce que le cordon de soudure soit bien régulier.
Pour le soudage autogène, procéder à la préparation des pièces à souder en suivant les étapes 1 à 5 de la technique de brasage. Si les baguettes sont enrobées, l'étape 2 n'est pas nécessaire. Le soudage autogène proprement dit comporte trois étapes :
- Pour utiliser le poste de soudage autogène : ouvrir les bouteilles d'oxygène et d'acétylène. Utiliser un allume gaz pour allumer le chalumeau. On obtient une flamme jaune qui, apparemment, n'est pas en contact avec le chalumeau. Baisser de façon progressive le débit de l'acétylène pour ramener la flamme vers le chalumeau. La flamme définitive à panache blanc est obtenue en augmentant le débit d'oxygène.
- Incliner le chalumeau à 45° puis souder en progressant vers l'avant. La flamme doit juste toucher légèrement les pièces à souder.
- Le travail terminé, ne pas oublier d'éteindre la flamme en fermant l'arrivée des gaz.
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