Le métier de cadreur, précision et rigueur

La caméra se trouve être à la base même de tout ce qui est audiovisuel et le cadrage un instrument de précision qui assure la qualité de toutes les prises. Pourtant, bien que souvent oublié, le cadreur n'en est pas moins un élément clé de l'équipe de tournage.

Le métier de cadreur

Généralement, le cadreur est la personne responsable du cadrage de l'image et doit assurer par ailleurs l'harmonie des mouvements des appareils de prise de vue. En d'autres termes, le cadreur est le premier responsable en matière de prise d'images et est en théorie le premier de l'équipe de tournage à voir les images en direct. Cependant, dans la pratique, le réalisateur peut éventuellement raccorder une caméra à celle utilisée par le cadreur, pour avoir les mêmes images et pouvoir diriger plus aisément les acteurs.

En ce qui concerne les acteurs, le cadreur sera en charge de les suivre pas à pas et de filmer chacun de leurs mouvements. Omniprésent sur le tournage, le cadreur peut être secondé par un ou deux assistants selon ses besoins et travaille sous la direction du directeur de la photographie et du chef opérateur.

La relation entre le cadreur et le réalisateur est également d'une importance capitale, le cadreur devant retranscrire à l'écran, grâce à un savant déplacement des appareils de prise de vue et des éclairages, les impressions du réalisateur. Ainsi, le cadreur est souvent affublé d'un casque, au moyen duquel il communique en permanence avec le réalisateur pour recevoir ses directives. Toujours dans cette perspective, le cadreur pourra être éventuellement amené à s'occuper de l'enregistrement du son, ainsi que du choix des décors.

Techniquement parlant, le cadreur doit maîtriser les techniques de prise de vue et posséder une forte connaissance des matériels appropriés, afin de les utiliser au mieux pour optimiser la qualité de l'image. Il devra, de ce fait, faire preuve d'un esprit d'initiative. Plus qu'un simple technicien, le cadreur est un véritable artiste dont le talent pourrait faire la différence entre le « navet » et le chef-d'œuvre.

Devant être disponible à tout instant, le cadreur ne saurait être absent d'un plateau de tournage, et c'est là l'un des grands inconvénients de ce métier. En effet, le cadreur doit toujours être prêt à embarquer son matériel à tout moment, pour n'importe quelle destination, selon les besoins du tournage. Le cadreur n'est soumis à aucun horaire régulier, ni à un lieu de travail fixe et son travail nécessite une grande résistance physique. De plus, la caméra devra dans certains cas, être constamment portée à l'épaule et le plus souvent dans des positions des plus inconfortables.

La précarité du travail constitue un autre point noir au tableau. En effet, être cadreur n'est pas de tout repos et se révèle être un véritable parcours du combattant, car seules les télévisions publiques les engagent sous un CDI (contrat à durée indéterminée), les autres sociétés se contentant de prestations de services. C'est la raison pour laquelle les cadreurs affichent un taux de chômage élevé, les cadreurs ne travaillant en moyenne que 88 jours par an. Cependant, les plus courageux, mais aussi les plus chanceux, pourront monter leur propre studio ou travailler en freelance. Il faut également garder à l'esprit que l'expérience et la formation sont des données importantes qu'il ne faudra pas négliger.

Pour ce qui est de la rémunération, un cadreur débutant touche en moyenne 1 500 euros brut par semaine. Sinon, en matière de carrière, le cadreur peut accéder normalement au rang de directeur de la photographie pour ensuite devenir réalisateur.

Les formations pour devenir cadreur

La profession de cadreur est une formation réglementée qui nécessite une solide formation, soit auprès de l'Ecole nationale des métiers de l'image et du son, de l'Ecole nationale supérieure Louis Lumière ou de l'Ecole Européenne supérieure de l'image.

D'autres options permettent également d'accéder au métier de cadreur, comme un bac L spécialisé en cinéma et audiovisuel, un BTS audiovisuel option métiers de l'image, une licence professionnelle en techniques et activités de l'image ou encore un master professionnel en cinéma et audiovisuel-réalisation et création.

A part les deux établissements cités ci-dessus, des écoles privées offrent tout aussi bien des formations sur les métiers de l'audiovisuel, mais ces dernières sont plutôt onéreuses pour une qualité de formation peu satisfaisante.