Sur 700 ares d'exposition, le marché réunit quelques 1500 antiquaires et 700 vendeurs de vêtements. Accueillant 11 millions de visiteurs par an, avec une bonne dizaine de kilomètres de vitrines, les puces de Saint Ouen ont gagné une grande popularité parmi les puces répartis dans le monde.
Considéré à juste titre comme l'un des plus grands sites touristiques français, ce marché attire un pourcentage considérable de touristes, d'après les statistiques 80% des visiteurs. Ouvrable tous les weekends et les lundis, ce marché aux puces a une particularité qui est l'association paradoxale de la brocante classique et de la vente de fringues neufs.
Les 12 marchés du Saint Ouen
La sectorisation est claire et précise. En descendant du métro à la Porte de Clignancourt dans le 18ème arrondissement, on part à la conquête de l'art en commençant par le marché Malassis. Ensuite on débouche soit sur le marché Michelet soit sur celui de la Rue Jean Le Fabre.
Les 12 marchés connus sous le nom de marché Antica, marché Biron, marché Cambo, marché Paul Bert, marché Dauphine, marché Malassis, marché Malik, marché des Rosiers, marché Serpette, marché Vernaison, marché Jules Vallès et marché des Rues sont tous ouverts au grand public. Les autres marchés sont plutôt destinés à l'usage professionnel.
Les 6 premiers marchés
Le témoin historique du marché de Saint Ouen, la source des puces, n'est rien d'autre que le marché Vernaison. Avec son installation vétuste, il regroupe à lui seul quelques 300 stands. Là, on a l'occasion de trouver ce qu'on recherche (objets anciens, scientifiques, verreries) et le coût des marchandises est nettement inférieur à celui de ses concurrents.
Pour le marché Antica, son proche voisin, l'art Déco, les jolies tapisseries, les bibelots et la chine de qualité sont à l'honneur ainsi que des objets des XVIIIe et XIXe siècles.
200 antiquaires exposant des toiles, des tableaux et objets signés, et aussi des objets décoratifs d'Asie sont au cœur du marché Biron.
Encore un autre marché qui expose l'art nouveau et l'art déco jusqu'aux années 40 est le marché Serpette, pour un rétrospective tout à fait unique, ses 130 exposants offrent à la clientèle exigeante qui le visite des marchandises de très belles qualités, à noter une jolie collection de luxueuses valises anciennes, sur le marché Serpette les objets ne restent pas très longtemps sans preneur.
Pour tout amateur de mobilier du XVIIIème et du XIXème siècle, une visite au marché Cambo s'impose. On y trouve également des instruments de musique en bon état. Tout au long de la Rue des Rosiers et le long du périphérique rue Jean Henri Fabre on trouve un peu de tout, bibelots, chaises, objets insolites, et autres curiosités exposés sur le sol, on l'appelle le marché de Rues.
Les six autres marchés
En suivant la rue Jean Fabre, on accède au marché Malassis, et si on continue vers la rue Jules Vallès, on arrive au marché Malik, puis au marché Dauphine et à celui des Rosiers. Situé à l'entrée des puces de Saint Ouen, des objets bricolés style baroque ou néo-classique se donnent rendez-vous au marché Malassis.
Entre autres, on y trouve aussi les boutiques des collectors, des passementeries et des vendeurs d'objets divers et insolites tels qu'objets de la marine, meubles d'un artiste. On y découvre également les meubles cirés des années 30 et 40 et des mobiliers style design datant des années 70 parmi les décorations du XVII au XXe siècle.
Si les choses anciennes ne vous intéressent pas, faites un tour au marché Malik, c'est le plus moderne. A coup sûr, vous y trouverez des vêtements neufs à la mode, et ce ne sont pas des imitations mais de vrais marques de créateurs que des dizaines de professionnels exposent.
Le marché Dauphine diffère par l'originalité et l'authenticité des marchandises vendues : à savoir les rares textes de la Tora, des collections de livres rares ou des buffets des années 30 et 40. Tout vrai collectionneur doit y faire un tour car le marché Dauphine dispose d'experts de renom qui authentifieront leurs achats.
Les verreries et les bronzes se côtoient au marché des Rosiers, ce sont principalement des luminaires et des bibelots art déco du XIX et XXème siècle. Le plus vieux marché, celui de la rue Jules Vallès, met en relief des objets insolites du genre armes, des affiches ou encore des disques anciens.
De son côté, le marché à ciel ouvert Paul Bert est un vrai bric à brac ou tout s'y trouve pêle-mêle, c'est aussi le marché le plus à la mode dans le sens où les objets sont déballés devant les stands pour la grande joie des fouineurs.
L'entrepôt, l'usine et le passage
L'entrepôt est un grand espace où des pièces hors normes sont exposées tels que des escaliers imposants, kiosques géants, des boiseries immenses et autres genres. C'est un endroit plutôt réservé aux professionnels qu'aux particuliers.
L'usine, un marché inaccessible aux particuliers, stocke des déchargements de marchandises venant d'un peu partout. A signaler que l'usine est fermée le weekend et le lundi. Par contre, on peut toujours faire des trouvailles de tout genre dans le passage de 1000 m² qui relie la rue Jules Vallès à la rue Lecuyer.
Pourquoi aller aux puces de Saint Ouen ?
Si l'art Déco est devenu inaccessible, les puces de Saint Ouen prouve qu'il y a encore beaucoup de découvertes à faire. Intemporelles, les puces ont su résister à l'érosion du temps et arrive toujours à offrir à l'amateur en tout genre la pièce unique qu'il recherche.
Pour la réhabilitation ou la rénovation de votre habitation, un détour aux puces de Saint Ouen peut vous offrir de multiples perspectives et idées de décoration.
haut
Participez à cet article, commentez le