Les vers peuvent être des appâts redoutables pour pêcher la truite

Publié le samedi 28 février 2009 à 06:20

Si on veut obtenir des résultats satisfaisants, la pêche au ver demande une connaissance de la rivière et des mœurs des truites tout aussi importante que pour les autres formes de pêche. Le matériel doit être parfaitement adapté à cette technique de pêche trop souvent méconnue et parfois méprisée.

La truite est souvent reconnue comme un poisson difficile à attraper, surtout lorsqu'il s'agit des vieilles truites, et la pêche au vair, si elle est pratiquée dans de bonnes conditions avec le bon matériel, peut s'avérer être une technique performante là où les autres seraient vouées à un échec certain. Effectivement, une belle fario ne se laissera pas tenter par n'importe quel vair à n'importe quel moment et par n'importe quelle condition atmosphérique. Le pêcheur devra disposer de plusieurs sortes de vers pour être sur (presque) de réussir sa pêche. Ce ne sont pas les types de vairs qui manquent et certains pêcheurs les confondent parfois. Pour avoir les bons, il est important de les connaître et de les récolter soi-même, voire de les élever.

Le ver de terre à tête noire

Ce ver de terre est le plus utilisé au début de la saison de pêche, il est particulièrement mordeur quand les eaux sont un peu hautes, et que le ciel est nuageux, à partir de fin avril son efficacité diminue, il faudra alors l'utiliser uniquement très tôt le matin et juste avant le coucher du soleil. La technique de pêche à employer est celle dite au toc, avec ou sans flotteur, il faut cacher complètement l'hameçon avec le vair, en le piquant qu'une seule fois. Pour augmenter vos chances de touches, opter pour les vairs à tête noire mesurant entre 8 et 10 cm de long. Pour se les procurer, repérer les monticules de terre causés par les taupes, ce qui assurent la présence des vairs, ensuite planter une petite fourche ou un bâton près de l'endroit puis le faire bouger comme un levier de vitesse. Quelques minutes après, vous devrez voir les vairs apparaître que vous n'aurez plus qu'à cueillir, vous pouvez recommencer l'opération quelques mètres plus loin pour en avoir d'autres. Les vairs récoltés sur le lieu même de la pêche donnent de meilleurs résultats.

Le vair de rosée

Ce ver se trouve dans les lieux humides, sous les vieilles planches, les pierres, on le différencie du tête noire par sa couleur rose à rouge sang et par son anneau nettement délimité, tirant sur le jaune. Ce ver peut être assez long et épais, il est plus fragile et plus visqueux que le tête noire. Ce ver démontre toute son efficacité quand les eaux sont hautes et sombres, c'est avec cet appât que vous piquerez les plus grosses truites, en conséquence, toujours en utilisant la pêche au toc, il faut utiliser un montage assez robuste, un plombage d'au moins 5 grammes et un flotteur. On le récolte comme son cousin le tête noire, mais plutôt au bord des fossés et près des berges. Vous pouvez le conserver quelques temps dans de l'herbe humide.

Les vers de fumier et de terreau

Nettement plus petit que les précédents ces vers pourront être employés par des eaux claires et basses et donc avec des montages fins. Ces vers sont très pêchants en ruisseaux et en torrents, l'inconvénient c'est qu'on touche trop de truitelles, il faut donc ferrer rapidement, à la moindre touche et utiliser des hameçons sans ardillons. Pour vous procurer les vers de terreau, vous aurez à créer un coin compost avec des petites branches, des feuilles et des épluchures de légumes plusieurs mois avant l'ouverture de la pêche. Vous y cueillerez délicatement vos vers en choisissant les plus gras. Reconnaissable par ses anneaux et le liquide jaunâtre qui s'échappe du ver lorsqu'on l'accroche à l'hameçon, le ver de fumier est également très apprécié par les pêcheurs, il possède la même force d'attraction chez les truites que le ver de terreau. Mais le ver de fumier ne se trouve pas n'importe où, il aime surtout les dépôts d'herbes et de plantes vertes en décomposition avancée. Comme avec le ver de terreau, vous devrez lui préparer un nid deux à trois mois à l'avance. Vous éviterez ainsi d'aller à la pêche à la truite sans les meilleurs vers.

haut

Participez à cet article, commentez le