L'insémination est un acte rapide mais qui nécessite énormément la maîtrise du savoir-faire, additionnée d'une stricte précision et habileté afin de ne pas traumatiser l'animal. L'opération n'est pas encore complètement réussie tant que la fécondation n'est pas sûre. Ainsi, il doit suivre de près l'état de la femelle et procéder à divers diagnostics et examens tels que la prise de sang à quelques jours de l'insémination pour un diagnostic précoce, l'échographie à faire par un vétérinaire et la palpation pour sentir le fœtus.
Les responsabilités de l'inséminateur
La technique de l'insémination consiste à porter, au moyen d'un pistolet qui est une sorte de longue seringue, la semence dans sa main gantée introduite au fond du vagin de la vache pour atteindre l'utérus et y injecter son contenu, puis retirer soigneusement le matériel. A noter que pour ne pas blesser la femelle, le pistolet doit être réchauffé légèrement avant l'opération d'insémination étant donné que le transport des matériels, pistolet et sperme, s'est fait dans une bonbonne glacée pour garantir la qualité et la performance des semences. Au terme de la portée de la vache et à l'issue de la mise bas, il doit encore examiner le veau pour constater si le produit de l'insémination correspond à son attente et à celle de l'éleveur.
Les responsabilités de l'inséminateur ne se limitent pas à l'insémination proprement dite, il travaille en étroite collaboration avec l'éleveur pour gérer facilement les périodes de fécondité. En effet, un troupeau peut compter plusieurs vaches et il est préférable de regrouper à un certain moment la fécondité de tout le cheptel et par conséquent les naissances. De ce fait, avec l'accord et selon le besoin de l'éleveur, il traite les vaches avec des hormones pour synchroniser leur période de chaleur. Ce système facilite le travail des deux intéressés, l'inséminateur pour les visites de suivis et l'éleveur pour la conduite de l'élevage et de santé animale et reproductive de son cheptel. Il joue également le rôle de conseiller pour améliorer la race d'une lignée ou pour maintenir celle déjà existante dans le choix de la semence du taureau. Normalement, la semence utilisée est du choix de l'éleveur après consultation du catalogue de l'inséminateur, mais sa recommandation est indispensable pour qu'il propose les meilleures alternatives par rapport à la capacité de la vache, vu sa posture (poids, taille), son potentiel reproductif (la forme du train et de ses mamelles) et sa performance génétique de production de lait. Son savoir-faire et son expérience préviennent et amoindrissent les risques de stérilité, mais dans le cas d'infertilité persistante, malgré plusieurs inséminations répétitives, le problème relève de la compétence d'un vétérinaire.
Les atouts et les incommodités du métier d'inséminateur
Ce spécialiste est très recherché puisque c'est l'un des métiers qui exigent l'assiduité, la persévérance, la compétence et la performance. La perspective d'avenir au sein d'un centre ou d'une coopérative agréée par l'Etat, par le biais du ministère de l'agriculture, amène au poste de technicien, de contrôleur de croissance, de contrôleur laitier, de chef de service, d'ingénieur sélectionneur et de dirigeant d'exploitation. Cette profession engage une très grande disponibilité de la part de l'agent pour des déplacements et tournées dans les régions rurales auprès des fermes et des concessions agricoles. Il doit se tenir toujours prêt pour répondre positivement à tout appel des éleveurs qui ont besoin de son aide pour régler une situation relative à la santé reproductive. La non-répartition équitable des tâches tout au long de l'année représente l'une des failles de cette profession, il est très surchargé durant l'hiver.
Les formations pour devenir inséminateur
Le niveau requis pour ce métier nécessite l'obtention d'une licence d'inséminateur. Avant d'arriver à cette catégorie, les formations initiales sont de rigueur. Elles commencent après la classe de 3ème en intégrant les centres spécialisés. Les formations initiales suivies dans ces centres aboutissent à un certificat d'aptitude en deux ans d'études et finissent par l'octroi du baccalauréat professionnel option production animale ou du BTSA après deux ans de scolarité après le CAP. La licence reconnue en France pour le travail d'inséminateur est celle délivrée par le Centre d'Enseignement Zootechnique situé à Rambouillet. L'accès aux études supérieures prodiguées par ce centre est réservé aux étudiants ayant le BAC PRO ou le BTSA, puis trois ans d'études réussies doivent être effectués pour obtenir la licence.
haut
bonsoir,
je suis vétérinaire de nationalité algérienne et je veux faire une formation en insémination artificielle sachant que j'ai mon visa ce mois de mai.
mes salutations Dr kezzar