La transmission du savoir se faisait par filiation au sein de la corporation du métier grâce à l'apprentissage auprès du maître artisan. Le travail se faisait manuellement, tant pour la confection par pièce des fers à la forge que pour le parage des sabots. Les éleveurs venaient chez le maréchal ferrant pour faire soigner leurs bêtes, contrairement à la pratique actuelle où l'artisan prospecte auprès des éleveurs de chevaux pour les fidéliser par la qualité de ses prestations.
Maréchal ferrant : les caractéristiques du métier
De nos jours, le métier de maréchal ferrant consiste à prodiguer différents soins aux sabots, aux membres inférieurs et à la dentition des équidés et quelquefois des bovidés domestiques. Heureusement, le maintien de la garde Républicaine, des escadrons de cavalerie militaires et l'extension de la filière sportive équestre permirent de maintenir ce métier. De plus, le développement de la médecine vétérinaire a permis de mettre à jour des filières spécialisées comme l'orthopédie vétérinaire, la dentisterie vétérinaire et la chirurgie-orthopédie vétérinaire. D'un constat général, ce métier est très prenant en terme de temps, du fait des déplacements permanents et des interventions. Il est aussi assez contraignant physiquement car il faut saisir l'animal et travailler continuellement dans des postures inconfortables. A ces contraintes physiques s'ajoutent quelques exigences notamment la passion des chevaux, la patience, la dextérité,... Mais malgré ces contraintes, les avantages procurés par le métier sont multiples. Ainsi, il constitue un cadre d'expression illimité pour les passionnés des chevaux, par exemple, et offre une liberté totale dans les horaires de travail car la prestation se fait souvent au gré des appels des éleveurs du département ou de la région. Quand le maréchal ferrant est un salarié, il peut gagner le triple de son salaire d'embauche à sa retraite. Malgré cela, le monde de la maréchalerie est un cercle très fermé où on ne peut percer qu'à force de volonté de persévérance, d'abnégation et de sacrifice.
Le cursus requis pour avoir accès à ce métier
Autrefois, la formation se faisait sur le tas sous la houlette d'un maître artisan maréchal ferrant, mais de nos jours, le métier attire de plus en plus de lycéens et d'étudiants, d'où la nécessité d'un cursus adapté. Ainsi, deux diplômes distincts peuvent conduire à l'exercice de ce métier. Le Certificat d'Aptitude Professionnelle Agricole en "option Maréchalerie" peut être obtenu deux ans après la classe de troisième. Le programme de formation comprend quatre modules d'enseignement général, cinq modules du secteur professionnel et deux modules de spécialité professionnelle. Par la suite, il permet d'exercer en tant qu'artisan libéral. On compte en France trois établissements de formation pour ce métier : le lycée paysager de Marseilleveyre à Marseille, le lycée professionnel de Mirande dans le Gers et l'Ecole nationale professionnelle du Haras Les Pins dans l'Orne. Ce dernier établissement dispense les formations en orthopédie et chirurgie orthopédique équine. De plus, il accueille les impétrants au Brevet d'Etudes Professionnelles Agricoles "activités hippiques", option "Maréchalerie". Cette formation est accessible à tout candidat voulant préparer sur deux ans le Brevet Technique des Métiers et ayant tout diplôme supérieur au CAP y compris celui du BEPA, le niveau de la classe de seconde Technique, le Bac et/ou tout diplôme d'études supérieures.
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